Limitation des forces de moteurs au lac Raymond
Par Luc Robert
Il est dorénavant interdit d’utiliser une embarcation à propulsion mécanique ou à propulsion électrique, dont la puissance maximale cumulée est supérieure à 7,5 kW, dans les eaux du lac Raymond, à Val-Morin.
Ce changement garantit une approche cohérente à la protection des plans d’eau plus fragiles. Elle vise notamment à améliorer la sécurité des plaisanciers et à protéger l’environnement, pour une utilisation durable des lacs et rivières. Par exemple, 7,5 kW équivaut à 10 chevaux-puissance traditionnels.
« Une limitation était déjà en vigueur, mais avec le développement technologique des moteurs, il fallait cette mesure (mise à jour) pour protéger nos berges et pour la sécurité des gens. Certains moteurs électriques vont plus vite que ceux à essence et nous n’avons qu’un plan d’eau d’une superficie de 0,8 km », a fait valoir la mairesse de Val-Morin, Mme Donna Salvati.
Transport Canada a récemment annoncé ces modifications, qui ont été apportées au Règlement sur les restrictions visant l’utilisation des bâtiments (nautiques) et qui limite la puissance des moteurs électriques sur les voies navigables.
Très performants
À la lumière des progrès technologiques récemment réalisés par les fabriquants, cette nouvelle modification réglementaire tient compte de l’arrivée sur le marché de moteurs électriques, d’une puissance en kilowatts beaucoup plus élevée que celle des moteurs électriques traditionnels, qui étaient disponibles lorsque les restrictions ont été établies pour la première fois.
« Les nouveaux moteurs sont plus puissants : ils peuvent atteindre des vitesses élevées et effectuer une variété d’activités. C’est une demande de modification de règlements au fédéral qui est survenue avant mon arrivée à la mairie. Les embarcations à propulsion manuelle et électrique, avec restrictions, sont toujours permises », a-t-elle poursuivi.
Il est possible de consulter les détails modifiant le règlement sur les restrictions, visant l’utilisation des bâtiments (DORS/2020-252), qui a été publié le 9 décembre 2020, dans la Gazette du Canada, Partie II.
Nouveaux usages
Grâce aux progrès technologiques importants enregistrés, les bâtiments à propulsion électrique peuvent dorénavant servir à du remorquage récréatif. À la lumière de ces percées, il est primordial de réglementer l’utilisation des bâtiments à propulsion électrique, dans des eaux particulières.
« En tant que municipalités, nos responsabilités sont : 1) informer le public via notre page Facebook; 2) sensibiliser les plaisanciers au moyen de panneaux de signalisation; et 3) appliquer la règlementation. Nous n’avons pas encore de patrouille nautique, car nous n’avons pas eu de problème par le passé. Nous possédons cependant une station de lavage, dont un entrepreneur nettoie les dessous de canoes et des kayaks. Les gens sont enchantés des mesures de protection que nous appliquons. »
Être sécuritaires
Sans restriction de puissance, les bâtiments équipés de moteurs électriques peuvent fonctionner à une vitesse rapide, ce qui peut présenter un risque pour la sécurité des plaisanciers, de l’environnement, ainsi que d’affecter l’intérêt public.
Il est possible que les organismes chargés de l’application de la loi, dans diverses municipalités, soient confrontés à des activités d’application plus importantes, au cours des premières années suivant l’entrée en vigueur des modifications, soutient Transport Canada. Toutefois, les coûts liés à l’ajout de la limite de puissance en kilowatts à la signalisation devraient également être minimes, par rapport aux aspects positifs, ont prévu les autorités fédérales.
À l’époque où le premier règlement a été initialement adopté, en juin 1972, les restrictions étaient fondées sur les propulseurs électriques traditionnels dont la puissance était limitée à approximativement 1,5 kilo-watt (kW).