Mésentente entourant l’accès au lac Rond
La Société de protection foncière de Sainte-Adèle (SPFSA) a dû démolir la passerelle qui donne accès au lac Rond, dans la baissière près de la rue Chantovent. Lors de la dernière séance du conseil, la Ville de Sainte-Adèle s’est engagée à la rebâtir. Mais la SPFSA craint que ce ne soit pas possible et s’inquiète pour la protection de ce milieu fragile et du lac Rond.
« La baissière est une réserve naturelle, reconnue par le ministère de l’Environnement. Et le but de la réserve, c’est de protéger la source du lac », précise Louis Vadeboncoeur, président de la SPFSA. « Ce milieu humide filtre l’eau qui entre dans le lac, en plus d’avoir une flore et une faune riches, » continue-t-il.
Aussi, la passerelle avait atteint la fin de sa vie utile, explique-t-il. « Démolir, c’est un grand mot. C’était une passerelle de bois qui avait plus de 30 ans. Vous vous imaginez qu’après 30 ans, le bois était pourri. […] Elle penchait, les assises étaient pourries, donc le conseil administratif a pris la décision de la retirer, pour des raisons de sécurité. »
M. Vadeboncoeur rappelle que la SPFSA est un organisme à but non lucratif (OBNL).
« Tous les gens sont des volontaires. Ça fait 30 ans que ces bénévoles œuvrent pour le bien commun. »
Reconstruire
Selon Michèle Lalonde, mairesse de Sainte-Adèle, il faut reconstruire la passerelle. Des résidents de la rue Chantovent l’utilisaient pour accéder au lac Rond. Mais M. Vadeboncoeur ne croit pas que ce soit possible, comme il s’agit d’un lieu milieu protégé. « Il y a des lois reliées à ça. »
« En tant que bénévole, c’est moi qui réparais la passerelle, tous les ans, depuis 15 ans. Et à nos frais! », poursuit-il. Cependant, Mme Lalonde rappelle que c’est la Ville qui a cédé le terrain à la SPFSA et, dans l’entente, il est spécifié que la passerelle doit être entretenue et maintenue.
La mairesse mentionne aussi que la Ville peut reprendre le terrain. « Mais ce n’est pas dans nos intentions. On trouve que les gens de la SPFSA font un bon travail. Il y a juste des petites mises au point à faire », insiste-elle. Elle est confiante que la Ville et la SPFSA parviendront à s’entendre. Une rencontre entre les parties est prévue lundi, 29 août.
Accès et protection
Si la passerelle reste démolie, les résidents du quartier devront se rendre à la plage municipale, sur la rive opposée du lac, pour accéder à l’eau. « On reconnaît que les gens trouvent ça dommage, qu’ils perdent quelque chose. Mais notre rôle est vraiment de protéger l’environnement, pour que tout le monde ait accès au lac et que le lac soit sain », répète M. Vadeboncoeur.
Mais selon la mairesse, c’est justement pour protéger ce milieu qu’il faut rebâtir la pas-serelle. « Ça sera pire si on ne fait rien. Les gens vont passer n’importe où, n’importe quand. »
Pourtant, le chemin pour accéder à la baissière, qui part de la rue Chantovent et qui passe par une propriété privée abandonnée, était bloquée par des hautes barrières de métal jeudi. Sur place, il est difficile de voir comment on peut les traverser sans les escalader ou sans s’enfoncer dans un sous-bois dense.
2 commentaires
Ce n’est pas le sentier qui mène au lac qui est protégé par des barrières métalliques. C’est l’ancien accès à la plage du Chanteclerc.
exact