Suite à l’incendie du Faubourg St-Sauveur en août 2013, le promoteur avait dû démolir le bâtiment dangereux. Depuis, aucun nouveau bâtiment n’est sorti du sol. La nouvelle politique de démolition a été adoptée en 2015 pour justement que ce genre de situation ne se reproduise plus. (Photo: Thomas Gallenne)

On démolit, mais plus à n’importe quelles conditions!

Par Thomas Gallenne

Ville de Saint-Sauveur

Lorsqu’un particulier, un promoteur ou tout propriétaire de bâtiment démolit un bâtiment existant sur le territoire de Saint-Sauveur, la réglementation l’oblige à demander un permis de démolition. Jusque-là, tout semblait aller dans l’ordre des choses. Là où ça se gâte, c’est lorsque un bâtiment est démoli, mais que le nouveau ne sort pas de terre, des mois, voire des années après la démolition du premier. C’est parce que jusqu’à il y a un an, il n’existait tout simplement pas de délai de reconstruction qui était imposé au propriétaire.

Cette lacune a ainsi été comblée le 15 juin 2015 avec l’adoption du règlement de démolition 419-2015.
Avec ce règlement, un comité ad hoc a été constitué et se réunira pour étudier toute demande de démolition.
Avant l’adoption dudit règlement, quand une demande de permis de démolition était déposée à la Ville, cette dernière suivait le même processus soit de passer par le service de l’urbanisme, puis par le Comité consultatif en urbanisme (CCU) qui soumettait ses recommandations, et il revenait au conseil municipal d’approuver ou non la demande de permis.
« Maintenant, avec ce comité, on veut encadrer le processus de démolition selon trois critères : protéger et contrôler le patrimoine bâti; on veut contrôler la réutilisation du sol dégagé. Si on démolit quelque chose, on veut savoir ce qui s’en vient; et en dernier, on veut une échéance », lance le maire de Saint-Sauveur, Jacques Gariépy.

Suite à l’incendie du Faubourg St-Sauveur en août 2013, le promoteur avait dû démolir le bâtiment dangereux. Depuis, aucun nouveau bâtiment n’est sorti du sol. La nouvelle politique de démolition a été adoptée en 2015 pour justement que ce genre de situation ne se reproduise plus. (Photo: Thomas Gallenne)
Suite à l’incendie du Faubourg St-Sauveur en août 2013, le promoteur avait dû démolir le bâtiment dangereux. Depuis, aucun nouveau bâtiment n’est sorti du sol. La nouvelle politique de démolition a été adoptée en 2015 pour justement que ce genre de situation ne se reproduise plus. (Photo: Thomas Gallenne)

Ce dernier est donc ferme : il souhaite que son conseil et lui aient un droit de regard sur ce qui sera reconstruit. Avec des conditions et une date d’échéance de la reconstruction.
« Je prends l’exemple en face de l’église. À l’époque où le promoteur a dû démolir un bâtiment, il n’existait pas de politique de démolition. On n’avait pas de droit de regard sur ce qui s’en venait comme projet, il n’y avait pas de date d’échéance ni de conditions à établir là-dessus », illustre le maire.

Un premier cas pour le comité

Le comité « démolition », composé du maire et des conseillers Rosa Borreggine et Luc Leblanc, s’est donc réuni mardi le 3 mai dernier pour la première fois afin d’étudier une demande de démolition d’une maison sur la rue Lalonde.
« Dans ce cas précis, le duplex sera démoli, et le terrain sera subdivisé pour y construire deux maisons de deux adresses soit quatre portes en tout », explique M. Gariépy.

Maintenant, avec ce comité, on veut encadrer le processus de démolition selon trois critères : protéger et contrôler le patrimoine bâti; on veut contrôler la réutilisation du sol dégagé. Si on démolit quelque chose, on veut savoir ce qui s’en vient; et en dernier, on veut une échéance. – Jacques Gariépy

Ce dernier assure que le projet ne dénaturera ni la rue ni le secteur et qu’une date d’échéance a été imposée.
« Ce ne sera pas un terrain vacant », souligne le maire.
Et parmi les conditions, celle de replanter des arbres est imposée.
Le comité a le pouvoir de prendre des décisions sur le champ et les citoyens sont invités à assister aux séances du comité et à s’exprimer.
« C’est ce que je souhaite depuis que je suis élu, on veut rien passer en catimini, on veut l’ouverture et le dialogue avec les citoyens », conclut Jacques Gariépy.
Bien que le comité soit décisionnel, les citoyens ont 30 jours pour s’objecter au projet de démolition.

1 commentaire

  1. Qu’en est t’ils avec les commerce ou bâtis commercial vide à vendre sans courtier depuis plus de trois ans ????

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *