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Pascal Thibeault : Transmettre la culture musicale francophone à nos jeunes talents

Par Journal Accès

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Pascal Thibeault. Photo : Courtoisie

Nathalie Daragon collaboration spéciale

Il a tout juste 21 ans, lorsque l’Adèlois auteur-compositeur-interprète Pascal Thibeault est consacré Meilleur guitariste, en remportant le grand concours télévisé de Musique Plus et Much Music avec son groupe Brisk/Rebels Cross, en 1990.

Ce musicien prometteur partira dix ans en tournée avec son groupe à parcourir les États-Unis dans leur autobus, s’offrant une vie de rock star et ajoutant quatre albums à sa musicographie. Aujourd’hui, l’artiste nous accueille dans son studio d’enregistrement laurentien.

Quelles sont les influences qui vous ont aidé à bâtir votre style et votre technique ?

Mes influences musicales sont le rock et la source culturelle du peuple comme le folklore irlandais, espagnol, indien, arabe, etc. Ces musiques vont venir me toucher, me parler et donc, m’inspirer à composer différemment. J’aime toutes les musiques; qu’elles soient pures ou chaotiques, que je dissèque avec le plus grand intérêt.

Hier encore, vous respiriez rock et rêve américain. comment êtes-vous venu à ce retour aux sources ?

J’ai reçu une invitation du Théâtre Royal de Saint-Jérôme… Ce soir-là, j’ai admiré une salle remplie de jeunes talents, chantant sur scène dans un répertoire uniquement francophone. « Mais qu’est-il arrivé au piédestal américain ?! », me suis-je questionné. C’est à ce moment-là que j’ai vécu un authentique retour aux sources… Des merveilleuses retrouvailles avec la richesse de la culture québécoise, de la langue française et du répertoire musical francophone grâce à ces enfants. C’est extraordinaire de voir des jeunes de cet âge-là reprendre le flambeau !

Quel est le programme de ces jeunes artistes dans votre studio?

Les jeunes sont reçus par groupe de six à huit chanteurs, âgés de 8 à 18 ans, avec le choix d’être accompagné d’un coach du théâtre. Je les prépare à enregistrer leur démo pour les auditions télévisuelles, cinématographiques ou comédies musicales. Ensuite, vient le montage technique. Avant de procéder au mixage d’une chanson, je vais prendre le temps de l’écouter afin d’aller chercher la parfaite énergie, privilégiant le traitement analogique qui offre plus de rondeur et de chaleur au son que le numérique, sec et carré.

Comment définiriez-vous votre rôle?

Avant, on enregistrait en bobine, entraînant une certaine pression de performer immédiatement. Aujourd’hui, on veut performer en ayant peu d’expérience, si bien que le stress premier de l’artiste sera la peur d’être jugé. Mon rôle est de le mettre à l’aise, de l’orienter si besoin est, qu’il sente que ce moment-là est pour lui.

Comment voyez-vous l’avenir de la musique au Québec?

Je pense que la chanson au Québec se porte bien et que les émissions telles que La Voix sont écoutées de façon assidue. Le Québec est un endroit pour les chanteurs, mais je crois qu’en incluant les musiciens au même niveau que les chanteurs, il y aurait une avancée considérable. Un travail en synergie permettrait de créer une plus grande diversité musicale et garder l’intérêt du public à long terme.
Suivez-le sur : www.facebook.com/pascal.thibeault.5

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Pascal Thibeault apprend la guitare à 9 ans, réalise son premier album à 18 et est consacré Meilleur guitariste au Québec et en Ontario à 21 ans, avec dans la foulée une tournée aux États-Unis. Photo : Courtoisie

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