Professionnelles en soins des Laurentides : Au front, sans protection
Par Rédaction
Selon Denis Provencher, président par intérim du Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides (FIQ-SPSL), la situation vécue par les professionnelles en soins des Laurentides est préoccupante dans cette période critique de la COVID-19.
Les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes doivent être protégées avec les bons équipements de protection individuelle. « Il faut absolument que le CISSS des Laurentides et le gouvernement prennent tous les moyens pour s’assurer que le personnel est bien protégé. Les masques, les protections oculaires, les jaquettes et les uniformes doivent être disponibles pour nos membres qui travaillent au front. Ce n’est pas normal que nos membres doivent courir après une clé pour accéder à une armoire qui contient le matériel. Pendant ce temps, c’est la clientèle qui attend pour recevoir les soins dont elle a besoin », déplore Denis Provencher.
Concernant les masques, le syndicat a demandé au CISSS de connaître les quantités restantes de masque ainsi que la durée prévue avant l’épuisement. « C’est malheureux que depuis le début on nous réponde que le matériel est suffisant, et ce malgré nos revendications. Finalement, le gouvernement a annoncé que les réserves diminuent et, que d’ici trois à sept jours, il y aura une rupture de certains équipements. Ça fait longtemps qu’on pose la question au CISSS. Il s’est engagé à nous faire un topo de la situation demain midi ».
Le syndicat est clair qu’il ne permettra pas à l’employeur de forcer des membres à travailler sans aucune protection face à ce virus.
Denis Provencher souligne qu’un autre problème concerne le personnel sur la route qui se promène à domicile ou d’un centre d’hébergement à l’autre. « Les infirmières et les infirmières auxiliaires peuvent trainer le virus d’une place à l’autre. L’infirmière qui juge que pour protéger sa clientèle ou se protéger elle doit porter un masque doit avoir accès aux masques. Mais elle n’a pas ce droit-là, ils sont tous sous clé, ça prend une permission spéciale pour les avoir. Elles ont un minimum de masques à utiliser, c’est aussi pour ça que les infirmières en CLSC se font des masques artisanaux ».
Consignes de INSPQ — COVID 19
L’institut national de la santé publique du Québec émettait le 27 mars 2020 ses recommandations (COVID-19 SARS-CoV-2 Recommandations intérimaires sur les mesures de prévention en milieux de travail pour les femmes enceintes ou qui allaitent).
Pour le président intérimaire du syndicat, il est urgent que le CISSS respecte les consignes et retire immédiatement les travailleuses enceintes de leur milieu de travail, « le temps que durera l’évaluation pour rendre le milieu sécuritaire en respectant les consignes de INSPQ. Aujourd’hui le 1er avril l’employeur les maintient toujours au travail. La réponse est qu’il est en train de réévaluer comment ils vont les réaffecter dans des zones qui respectent les directives de INSPQ. On a su que quelques-unes sont à domicile, mais ce n’est pas l’entièreté ».
Le syndicat se penche là-dessus demain. « On va trouver des solutions, c’est un non-respect de l’employeur des directives de lINSQ. On va regarder dans les prochains jours comment on va forcer l’employeur à les retourner à la maison le temps qu’il fasse ses analyses de la situation pour être conforme. On maintient notre position ».
CHSLD à Des Sommets — Ste-Agathe
Au Pavillon Philippe Lapointe, CHSLD à Des Sommets – Ste-Agathe, la situation est toujours la même nous dit Denis Provencher. Il mentionne qu’il y a 10 résidents en isolement pour contact-gouttelettes, les infirmières se plaignent de ne pas avoir de thermomètre rectal jetable/individuel. « Le personnel a seulement 1 thermomètre rectal par étage pour tous les résidents qui sont en isolement ou pas. Aucune réserve de lingettes désinfectantes. L’employeur demande même de désinfecter les lunettes de protection jetables. C’est rendu grave quand tu dois laver des masques ! On a demandé au CISSS qu’il nous envoie sa procédure. On veut s’assurer que si elle est correcte et que des masques sont lavés que ça soit la même personne qui les utilise. On attend des réponses ».
1 commentaire
C’EST la même chose pour mon garçon qui travaille au centre ville de Montréal pour les clsc il visite ses patient donne les soins nécessaires sans protections ça n’a pas de sens