Qui ira à la nouvelle école primaire de Saint-Sauveur ?
Le Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL) tient des consultations publiques pour modifier les aires de desserte des écoles primaires du secteur sud de son territoire, à Saint-Sauveur et à Sainte-Adèle. « Le projet de modification d’aires de desserte touche […] l’école l’Expédition, l’école primaire de Saint-Sauveur (pavillons de La Vallée et Marie-Rose) et l’école Saint-Joseph, considérant l’ouverture prochaine [à la rentrée 2025] d’une nouvelle école dans le secteur de Saint-Sauveur. […] Cette modification entraînera des déplacements d’élèves entre les différentes écoles du secteur », peut-on lire dans un communiqué.
Une consultation publique aura lieu en présentiel, le 14 novembre à 19 h, à l’école primaire Saint-Sauveur – Pavillon de La Vallée. Un service de garde sera offert gratuitement pendant la consultation. Une consultation aura aussi lieu en virtuel, le 18 novembre à 19 h. Pour tous les détails, consultez le site web du CSSL. Il est aussi possible de soumettre un avis écrit de ses arguments jusqu’au 20 novembre.
Deux scénarios
Deux scénarios sont considérés par le CSSL et seront présentés aux parents. Dans le scénario 1, les élèves de Saint-Sauveur et de Piedmont iront à la nouvelle école. Ceux de Sainte-Anne-des-Lacs, Morin-Heights, Saint-Adolphe-d’Howard (sud), Lac-des-Seize-Îles, Wentworth-Nord et Montcalm (sud) continueront d’aller à l’école primaire de Saint-Sauveur (Marie-Rose et La Vallée), auxquels s’ajouteront les élèves de Sainte-Adèle (sud).
Ce premier scénario présente « une répartition géographique plus cohérente grâce à la proximité naturelle entre ces deux localités » pour la nouvelle école.
Dans le scénario 2, les élèves de Saint-Sauveur, Saint-Adolphe-d’Howard (sud), Lac-des-Seize-Îles, Wentworth-Nord, Montcalm (sud) et Sainte-Adèle (sud) iront à la nouvelle école. Ceux de Sainte-Anne-des-Lacs, Morin-Heights et Piedmont continueront d’aller à l’école primaire de Saint-Sauveur (Marie-Rose et La Vallée).
Ce second scénario « favorise la mixité des populations » pour la nouvelle école.
Dans les deux scénarios, les élèves de l’Expédition se retrouvent au pavillon Marie-Rose. « Peu importe le scénario retenu, le transport scolaire ne représente pas un enjeu puisque les écoles de Saint-Sauveur sont dans le même secteur, étant séparées d’au plus quelques kilomètres », note cependant le CSSL.
Écoles surpeuplées
En ce moment, le secteur sud du CSSL a un déficit de 27 locaux, avec environ 24 élèves par local, indique Julie Lamonde, directrice générale adjointe du CSSL. La nouvelle école primaire de Saint-Sauveur ajoutera 31 locaux lors de son ouverture.
L’école alternative de l’Expédition, à Sainte-Adèle, fait face à un problème de surpopulation. « Les locaux ne sont pas aux normes pour avoir une classe régulière. Donc il y a 4 classes dans des locaux modulaires et seulement 2 classes dans le bâtiment », explique Mme Lamonde. Toutefois, le ministère de l’Éducation n’accorde un budget pour des locaux modulaires que quand le centre de services scolaire est en déficit de locaux. Comme le CSSL ne sera plus en déficit, les locaux modulaires doivent être retirés. « Donc en les retirant, l’école n’est plus viable. »
L’école et ses élèves seront donc déplacés au pavillon Marie-Rose, à Saint-Sauveur. « Les parents y croient. Ils aimeraient que l’école prenne de l’expansion. Mais dans le bâtiment actuel, ce n’est pas possible. Il n’y a pas de gymnase, pas de bibliothèque, pas de service de garde. Marie-Rose est un milieu de vie beaucoup plus intéressant. Et ça va permettre à ce programme alternatif de vivre à long terme », soutient la directrice adjointe.
Nouvelles écoles
L’école Saint-Joseph fait aussi face à un problème de surpopulation, et ce, malgré son agrandissement en 2017. Sa capacité est de 22 classes, mais elle utilise présentement 26 classes. « Tous les locaux sont utilisés. Il n’y a pas de service de garde et la bibliothèque a été réduite. Et il n’y a pas la possibilité d’installer des modulaires », détaille Mme Lamonde. Ainsi, l’ouverture de la nouvelle école de Saint-Sauveur permettra de soulager cette pression.
Par ailleurs, l’école Chante-au-Vent, à Sainte-Adèle, sera démolie et reconstruite, en raison de la vétusté de son bâtiment. L’ouverture de la nouvelle école est prévue pour la rentrée 2028. Cependant, elle aura le même nombre de classes qu’en ce moment, soit 11, indique Mme Lamonde. « Il n’y a pas d’ajout d’espace. » Mais cela pourrait changer si, d’ici sa construction, les besoins changent, nuance-t-elle.
Pavillon Marie-Rose
Après l’ouverture de la nouvelle école de Saint-Sauveur, le pavillon Marie-Rose devait être désaffecté et utilisé pour héberger des organismes communautaires, indique le maire de Saint-Sauveur, Jacques Gariépy. « Ils nous ont tout le temps dit qu’il y aurait une période tampon de 2 ou 3 ans, entre l’ouverture de la nouvelle école et quand on allait récupérer l’école Marie-Rose. Ça se pouvait que cette période-là dure plus longtemps. »
Mais finalement, Marie-Rose restera une école pour l’avenir prévisible. « Ça nous a déçu. Lorsqu’on s’est entendu avec le CSSL, on a passé une résolution et on s’est donné la main. […] On va en parler en caucus. C’est tout nouveau : on vient de l’apprendre. Qu’est-ce qu’on fait pour répondre aux attentes ? Parce que les gens attendaient. Mais il va falloir s’enligner sur d’autre chose », déplore M. Gariépy.
« Effectivement, il y avait une entente verbale entre la Ville de Saint-Sauveur et le CSSL, qui date de l’acquisition du terrain pour la nouvelle école. Mais la hausse de la clientèle qu’on a vécu avec la pandémie n’était pas prévisible », explique Mme Lamonde. Rappelons qu’il y a 5 ans entre l’octroi d’une nouvelle école et son ouverture.
En effet, si le CSSL désaffectait le pavillon Marie-Rose et ses 13 locaux, il se retrouverait de nouveau en déficit de locaux. De plus, le bâtiment est bien entretenu et en bonne condition, indique Mme Lamonde. « Le Ministère ne nous permettrait pas qu’on se départisse d’une école en bonne condition. »
Décision le 11 décembre
Pour la modification des aires de desserte, Mme Lamonde indique que les conseils d’établissement ont déjà été consultés et que des séances publiques avec les parents ont été tenus. Les consultations publiques permettent donc à l’ensemble de la population, ou aux parents absents, de prendre la parole.
« Lorsqu’il aura pris acte de tous les avis, des commentaires et des mémoires, le comité de consultation fera une synthèse. Puis il transmettra une recommandation, le 4 décembre, qui sera adoptée par le conseil d’administration du CSSL, le 11 décembre », détaille Mme Lamonde.
Le comité de consultation est composé, selon la loi, du président du CA du CSSL, d’un membre de la direction générale, des directions des écoles concernées et d’un administrateur parent. Le CSSL y a ajouté le secrétaire général, la direction des services éducatifs, le responsable de l’organisation scolaire et la direction adjointe des ressources matérielles, qui est responsable de la construction de l’école.
5 commentaires
Qui est Mme. Lamonde ? Il y a plusieurs lacunes dans votre texte. L’école expédition est dans un édifice de la ville. Que va faire la ville avec ?
J’imagine que la mairesse a déjà une idée.
Bonjour Mme Dubé,
Julie Lamonde est directrice générale adjointe du CSSL.
Au plaisir,
Simon Cordeau
Suite au déracinement de près de 100 élèves de Sainte-Adèle vers Saint-Sauveur, certains habitant à moins de 6 minutes de leur école de quartier, l’indice de défavorisation (tel que mesuré par l’IMSE) de l’école Saint-Joseph EXPLOSERA pour passer de 8,65 à 9,67 en 2025-2026. Rappelons nous que 10 est la limite absolue de pauvreté de l’IMSE. Ce projet, s’il va de l’avant, créera une réelle fracture fans le tissu social de Sainte-Adèle. C’est une abération totale, d’autant plus qu’une trentaine d’élèves de Val-Morin continueront de fréquenter l’école Saint-Joseph. Tous les chiffres ci-haut mentionnés m’ont été acheminés par le CSSL par le biais de la consultation.
Voici une pétition pour conserver les enfants de Sainte-Adèle à leur école de quartier. Nous avons déjà 454 signatures, merci de nous appuyer.
https://chng.it/2CbX4rFyJN
Il est plutôt ironique d’y lire que Mme Lamonde indique que des séances publiques avec les parents ont été tenus puisque pour nous, parents de l’école St-Joseph, n’avons eu aucune consultation avec la CSSL pour nous informer d’un tel projets.
Nous avons simplement reçu un courriel avec les faits accompli et rien d’autre.