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Se retrousser les manches ou… partir en courant?

Par Thomas Gallenne


Économie au ralenti à Saint-Sauveur

L’article de notre collaboratrice Cynthia Cloutier Marenger a suscité de nombreux commentaires, et pas toujours élogieux pour la ville de Saint-Sauveur. Le lustre de ce lieu de villégiature et de tourisme est-il en train de se dégrader? Fond-il plus vite que neige au soleil? Préfère-t-on à «St-Sau» des destinations plus ensoleillées dans le sud, comme certains le suggèrent ou assiste-t-on à une passade influencée par un contexte économique morose et (peut-être) à une déprime de fin d’hiver qui n’en finit plus de finir?
Une chose est sûre, ce sujet ne laisse personne indifférent à en croire les réactions de nos lecteurs. Et vous, que pensez-vous de la situation économique que semble traverser notre région?

La faute à qui? Au climat, à des produits et services dispendieux, à la qualité de l’accueil de certains commerçants, au vieillissement de la population, aux touristes, aux gros chiens ou… à tout ça en même temps?

«Je ne suis pas d’accord avec Manon Delorme, copropriétaire de la boutique Romy Elliot, à St-Sauveur, lorsqu’elle dit que le climat fait que les gens partent dans le sud et renient notre ville! Le climat est là depuis des lustres… et il n’est pas près de changer. Ce sera toujours le climat hivernal du Canada! Je pense surtout que tout est beaucoup trop cher ici et que les touristes cherchent le dépaysement et l’amabilité des locaux ailleurs. Il suffit de voir comment les touristes sont reçus. (…) La ville est vieillissante puisque la moyenne d’âge à St-Sauveur est de 60 ans et plus. Ce n’est donc pas cette clientèle qui ira faire du shopping ni remplir les restaurants. Ils remplissent juste les salles d’attente chez les médecins qui ne sont pas assez nombreux au vu de la population vieillissante et ils sont toujours en train de se plaindre.» – Alice.

«Si je n’ai rien contre les anciens (puisque je respecte mes parents âgés), je trouve qu’ils sont trop nombreux dans cette même ville et dangereux sur la route. Ils ne respectent pas la signalisation et les arrêts, ni les places pour femmes enceintes ou d’handicapés. Ils se parquent n’importe où et n’importe comment!» – Thomas.

«Dimanche après-midi, juillet-août, rue Principale à Saint Sauveur. Motos, odeur, bruit, trottoirs exigus, chiens énormes. Quel agrément pour un visiteur voulant apprécier nos boutiques et terrasses?» – Le Sauverois.

«(…) N’oublions pas que nous sommes aussi la population la plus vieillissante du Québec, alors les restos meurent, les cafés poussent. Plus d’embauche alors qu’avant, c’était la place pour trouver un emploi. (…) À 20 h semaine, qui peut vivre avec si peu là où la vie est 25% plus chère qu’ailleurs sous prétexte que nous sommes un village touristique? Et n’oublions pas les taxes qui gonflent abusivement au fil des années.» – Elisabeth.

Nos organismes de développement économique font-ils leur travail?

«Que font nos organismes économiques (CLD, SADC…) pour attirer des promoteurs industriels? Il m’apparait que l’on est plus orienté vers une économie sociale (vaporeuse) que par des investissements stables créant des emplois rémunérateurs autres que ceux existants (au salaire minimum, saisonniers) dans notre tissu social économique actuel. Nos dirigeants économiques (chambres de commerce, etc.) doivent repenser leur mission, si l’on veut un avenir rentable pour notre économie basée sur la production à valeur ajoutée et non sur une de service.» – Le Sauverois.

La revitalisation de l’économie locale passe-t-elle par l’implantation de nouvelles familles, de nouvelles entreprises et d’infrastructures répondant à leurs besoins respectifs?

«Nous sommes l’unique MRC au QUÉBEC sans installations sportives… sans condos industriels (le flop de la Rolland). Comment voulez-vous attirer de jeunes familles et investisseurs pour développer notre économie avec des consommateurs résidents? Nos élus municipaux ne sont pas des visionnaires et trop influencés par le tourisme de passage. On ne batit pas une économie sur la dépendance de la température. Il faut investir dans des infrastructures créant des emplois annuels avec un salaire plus que le salaire minimum. Quelle jeune famille ne désirerais pas s’établir a St Sauveur si nous avions des services sportifs et offre de locaux pour industries? Nos commerçants en tireraient des profits continus et non saisonniers.» – Le Sauveurois.

Qu’est-ce qui fait le charme, le «spirit» d’une communauté?

«J’ai lu, il y a quelque temps un article au sujet de la situation vécue par les commerçants sur le Plateau Mont-Royal. Et dans mon souvenir, ceux-ci avait constaté que l’arrivée des grandes chaînes avait énormément nuit à leur commerce. On perd le charme et l’attrait des petits commerces au profit des produits bas de gamme et hautement publicisés. Triste.» – Annie Gauthier.

Circulation laborieuse dans Saint-Sauveur les fins de semaine: la rançon du succès?

«La crise, oui, [y] est certainement pour la baisse d’achalandage, les routes oui, [sont] trop difficile avec cette configuration, il faut faire le tour du village, les stops, les feux, la police qui fait de l’abus, c’est une horreur surtout les fins de semaines. (…)» – Elisabeth.

«Il ne faut pas oublier la circulation automobile très très dense aux heures de pointe le week-end. Les infrastructures routières n’ont pas la capacité d’accueillir autant d’usagés en voiture et ca devient irritant pour les villégiateurs qui finissent par choisir des villages plus accessibles et paisibles.» – Martin Landry.

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