Sports Rivière Simon
Canoë-kayak: Vivre de sa passion
À 81 ans, Lou Lukanovich n’a rien perdu de sa passion de jeunesse. Arrivé au Canada en 1951, il s’est rapidement trouvé une nouvelle famille dans le sport en intégrant l’équipe canadienne. Dans quelle discipline? Rien de moins que le canoë-kayak. «Je suis arrivé au Canada comme réfugié de la Croatie. J’ai toujours fait de la compétition de canoë-kayak», dit-il.
Pour les néophytes: sachez que le canoë-kayak est un sport qui se pratique en eau calme. Les embarcations possèdent des tailles très variées. Les bateaux peuvent accueillir une personne, deux, quatre, etc. Le plus grand bateau, appelé canot de guerre, se pratique avec quatorze pagaiyeurs. Un véritable travail de coordination, où se combine force et endurance physique.
Lou Lakanovich a pris la décision de quitter son pays à l’âge de 21 ans, alors qu’il était membre de l’équipe nationale de la Yougoslavie, «Le Canada était mon premier choix. J’avais l’image des Indiens et des Cow-boys puis des grands espaces», explique-t-il, ne regrattant pas son choix.
Ses premiers Jeux Olympiques avec l’équipe canadienne fut en 1960, à Rome. «J’ai manqué les Jeux Olympiques de 1956, à Melbourne, en Australie, car je n’avais pas encore le statut officiel. À l’époque, il fallait cinq ans pour être citoyen du Canada. Malheureusement, il ne me manquait que six jours au moment des Jeux Olympiques», se rappelle-t-il. Parmi ses bons résultats, l’athlète a réussi a terminé quatorzième en canoë-kayak en double lors du Championnat du monde, à Londres.
«J’était aux Jeux Olympiques en 1972, à Munich, à titre d’entraîneur, quand des membres de la délégation d’Israël ont été pris en otage, se souvient-il. Ce qui est beau chez les athlètes, c’est que personne ne fait de la politique.» Lou Lakanovich a également participé aux Jeux de Montréal, en 1976, à titre d’entraîneur.
Sport Rivière Simon
Frustré par des équipements qui ne répondaient pas aux besoins des athlètes en canoë-kayak, Lou Lakanovich et son associé, Steve King, ont décidé de se lancer en affaires en créant la marque, Sport Rivière Simon. Avec plus de 75 ans d’expériences combinées dans le domaine, les deux entrepreneurs ont réussi à construire des bateaux et des pagaies de renommée mondiale. «Nos fabrications ont été utilisées lors du Championnat du monde pour les handicapés. Ils sont également utilisées par les champions canadiens», dit-il.
Depuis 2009, l’entreprise profite d’un partenariat avec le fabricant de canot-kayak, Pélican. Grâce à cette alliance, Sport Rivière Simon peut produire des embarcations sur mesure, en fibre de verre, selon les goûts et besoins des athlètes. «Nos bancs sont les meilleurs sur le marché actuellement. Les plus performants», confit l’entrepreneur.
En plus de fonder sa propre marque de canoë-kayak, Lou Lukanovich est l’instigateur du Club de canoë-kayak Viking, basé à Morin-Heights. «Le Canada a remporté trois fois en dix ans le titre aux Championnats du monde. Actuellement, les athlètes font bonne figure en permettant au Canada d’occuper le quatrième rang dans le monde», explique-t-il. Un très bon résultat pour un pays avec une faible densité de population, selon l’entraîneur.
Pour plus d’information sur les embarcations, vous pouvez joindre l’entreprise à l’adresse: Simon River Sports, 43 Echo Road, Morin-Heights. Téléphone: 450-226-7821.