(Photo : Courtoisie )
En avant : Françoise Lamond, Cécile Paradis, Nathalie Rochon. Rangée du fond : Sylvain Lachapelle, Maryse Janelle, André Genest, Michael Leduc, Marguerite Blais, Jacques Gariépy, Jules Chiasson et Jonathan Voyer. 

Une Charte pour promouvoir la bientraitance

Par Rédaction

Prévention de la maltraitance envers les aînés

Le comité Prévention maltraitance de la Table des Aînés de la MRC des Pays-d’en-Haut a procédé au lancement de sa Charte de la bientraitance le lundi 10 juin au Manoir de la Vallée à Saint-Sauveur, en présence de Marguerite Blais, ministre responsable des Aînés et des Proches aidants.

Étaient également présents à cet évènement, qui se tenait peu avant la Journée mondiale de lutte contre la maltraitance des aînés du 15 juin, des élus municipaux, provinciaux et fédéraux, des organismes membres de la Table des Aînés ainsi que des représentants des clubs d’aînés de la MRC.

La Charte

La Charte de la bientraitance de la Table des Aînés de la MRC des Pays-d’en-Haut propose aux personnes qui œuvrent auprès des aînés, ou les côtoient, d’adhérer à 11 principes pour inspirer leurs actions, par exemple en favorisant l’expression des besoins ou des souhaits des aînés, ou en les impliquant dans la planification et le suivi des interventions qui les concernent, et en les soutenant dans leurs démarches.

Notez que de nombreuses actions ont été déjà été entreprises pour lutter contre la maltraitance des aînés au cours des dernières années. Rappelons qu’en 2017, sept organismes du territoire ont travaillé à l’élaboration d’une entente de collaboration et d’accompagnement en matière de prévention à la maltraitance envers les aînés qu’ils ont tous signée.

Changer les comportements

Selon Michael Leduc, directeur général de la FADOQ des Laurentides, membre du comité, il est primordial d’essayer de susciter des changements de comportements plutôt qu’être en mode répréhension. « La bientraitance n’est pas le contraire de la maltraitance. C’est amener les citoyens, la communauté, à faire preuve de plus d’empathie envers les aînés ; amener les gens à prendre conscience de la façon dont il faut s’adresser à nos aînés et agir avec eux. C’est une autre manière de contrer la maltraitance. » Ce dernier rappelle que depuis plusieurs années l’orientation était de contrer la maltraitance. « Il s’agissait alors d’identifier des comportements de maltraitance, de la faire reconnaître.

Une notion qui a évolué jusqu’au point où le gouvernement du Québec et le ministère des Aînés ont pris un autre angle et se sont orientés vers la bientraitance. Ça a pris un certain temps avant que les gens reconnaissent l’existence de la maltraitance envers les aînés, continue-t-il. Le gouvernement a adopté plusieurs lois dont celles qui permettent aux gens de dévoiler des comportements maltraitants (par exemple pour signaler une situation de maltraitance, vécue par un aîné, il existe la Ligne Aide Abus Aînés au 1 888 489 2287 ou Info-Social 811). »

À quoi va servir la Charte ?

« La Charte va être distribuée afin que les gens l’adoptent, la signent et tentent d’appliquer ses concepts soit dans leur entreprise, leur institution ou leur résidence. »

Selon M. Leduc, il est important que les gens, en prenant conscience des différentes formes de maltraitance, que ça soit psychologique, physique ou financière, puissent tisser des liens entre les générations, reconnaître les bâtisseurs et veiller à leur bien-être jusqu’à la fin de leurs jours.
Pour info sur la Charte : lespaysdenhaut.com

Maltraitance et bientraitance

La définition de la maltraitance retenue par le gouvernement du Québec établit qu’il y a maltraitance quand un geste singulier ou répétitif, ou une absence d’action appropriée, intentionnelle ou non, se produit dans une relation où il devrait y avoir de la confiance, et que cela cause du tort ou de la détresse chez une personne aînée. 

Les différentes situations de maltraitance vécues par une personne aînée peuvent être associées à l’un ou plusieurs de ces sept types : psychologique, physique, sexuelle, matérielle ou financière, organisationnelle, âgisme et violation des droits.

La bientraitance vise le bien-être, le respect de la dignité, l’épanouissement, l’estime de soi, l’inclusion et la sécurité de la personne. Elle s’exprime par des attentions, des attitudes, des actions et des pratiques respectueuses des valeurs, de la culture, des croyances, du parcours de vie, de la singularité et des droits et libertés de la personne aînée.

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