Une famille souche de Saint-Jérôme entend sauver le parc Melançon
Rumeurs de spéculation
Intrinsèquement liée au développement récréo-touristique de Saint-Jérôme, la famille Parent craint que le parc Melançon ne fasse place à un projet de condominiums.
Après avoir compilé des documents durant deux ans, le petit-fils d’Honorine Melançon est sorti sur la place publique pour indiquer son inquiétude face à la multiplication de projets immobiliers à Saint-Jérôme.
En 1914, l’arrière-grand-mère de Guy Parent (rien à voir avec O de mer) avait cédé un terrain afin qu’il soit préservé comme espace vert. L’endroit est devenu le parc Melançon, avec l’aréna du même nom.
Ses descendants ont suivi l’exemple. Le grand-père Lucien a imaginé le Domaine Parent, l’un des plus beaux quartiers de Saint-Jérôme. Son fils Claude a fait le succès de la Côte Parent, avec ses glissoires de bois et ses deux patinoires. Aujourd’hui, on parle non seulement de démolir l’aréna, mais des rumeurs persistantes laissent présumer que la ville entend céder le parc à des promoteurs dans le but d’y ériger une série de condos.
Une quinzaine de descendants des familles fondatrices de Saint-Jérôme ont témoigné tour à tour de l’implication sans bornes de la famille Parent dans le développement de la ville. «Ils mériteraient une statue», dit l’un d’eux. «La beauté d’une ville, c’est pas des condos, c’est des milieux de vie», lance un autre.
L’aréna récupérable
Impliqué depuis un quart de siècle dans le domaine du hockey, Guy Parent a sillonné les arénas de la province. Photos à l’appui, l’homme d’affaires démontre comment des sites aussi vétustes que celui de Saint-Jérôme ont réussi à être rénovés avec succès. «Pourquoi pas ici? Pourquoi la ville ne veut pas rendre son étude sur l‘aréna Melançon publique?», laisse-t-il tomber. «C’est un patrimoine culturel», clame l’enseignant Marc Boursier.
«Il y a 20 ans jour pour jour, j’annonçais la venue des Panthères à Saint-Jérôme. On avait la Coupe Québec et tous les Alex Kovalev de ce monde sont venus jouer ici. Aujourd’hui, on ne peut pas s’imaginer que le parc Melançon soit l’objet de spéculation immobilière. On demande un peu de respect.»