Une médaille d’or, ça change pas le monde, sauf que…

Par Journal Accès

Alexandre Bilodeau de retour dans les Laurentides

Depuis son triomphe le 14 février dernier aux jeux olympiques de Vancouver, le temps d’Alexandre Bilodeau a filé à vive allure, aussi rapidement que les bosses qu’il a eu à dévaler. Celui dont la popularité est grandissante depuis son retour au bercail en véritable champion a vu sa vie totalement changer.

Non, une médaille d’or au cou, ça ne change pas le monde sauf que…

Les entrevues

Pour le jeune homme de 22 ans, son voyage olympique aura été une aventure extraordinaire. S’il a vécu des moments privilégiés et riches en émotions à Vancouver, jamais il n’avait pensé vivre une période post-olympique aussi mouvementée. En effet, inutile de vous mentionner que les entrevues se multiplient pour celui qui en a accordé pas moins d’une centaine depuis sa victoire: «Aujourd’hui, il doit donner trois entrevues à trois endroits différents, c’est la folie furieuse!», s’est exclamé sa mère Sylvie, au bout du fil, visiblement très fière de son fils. Fière et avec raison puisque le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est un bel exemple de jeunesse. Je dois vous avouer qu’en plein congé pascal, il a tout de même accepté de m’accorder un peu de temps au téléphone pour discuter des répercussions entourant sa médaille olympique. N’est-ce pas un bel exemple de sincère générosité ? Rares sont les champions qui en auraient fait autant.

Un autographe, s’il-vous-plaît?

Les conséquences de sa médaille sont nombreuses. En effet, ses soupers au restaurant prennent désormais l’allure de ceux d’une «super star» d’Hollywood: «Lorsque je sors, plusieurs personnes viennent poliment à ma table pour me féliciter et me demander un autographe. Les commentaires des gens me touchent énormément. C’est quelque chose qui vient me chercher de savoir que j’ai pu toucher autant de monde. Même à Calgary, lors des Championnats Canadiens, dans les rues, les gens m’abordaient», m’a-t-il avoué. Bien que pour la copine d’Alexandre, la médaille d’or de son amoureux n’ait rien changé à son quotidien, pour le frère de l’athlète, il en est tout autrement: «Mon frère Frédéric se fait maintenant reconnaître partout où il passe! C’est très drôle, il adore ça!».

Beaucoup de gestion

Depuis son triomphe historique aux jeux de Vancouver, la gestion du temps de l’athlète de Rosemère est un casse-tête. Il est invité à bon nombre d’événements par diverses entreprises ou fondations, mais se doit malheureusement de refuser, malgré lui, certaines invitations: «J’aimerais pouvoir être à deux endroits en même temps, mais c’est impossible», a souligné Alexandre. Pour veiller notamment à son emploi du temps chargé, le jeune homme est présentement à la recherche d’un agent: «Auparavant, mon père s’occupait de gérer ma carrière, mais il doit continuer à travailler!» L’agent choisi par la famille Bilodeau aura une lourde tâche puisque les commanditaires ont largement manifesté leur intérêt envers Alexandre. Plus de cinq compagnies bien réputées sont notamment en lice pour un possible partenariat avec le médaillé olympique. Dans le milieu du marketing au pays, on spécule déjà sur les montants d’argent en commandite qui lui seront offerts. Gageons que les sommes seront assez élevées en se rappelant que les patineurs artistiques, Jamie Salé et David Pelletier, avaient récolté des revenus d’environ 250 000 dollars annuellement suite à leur médaille d’or aux jeux Olympiques de Salt Lake City, en 2002.

Pour l’instant, Alexandre Bilodeau doit composer avec cette cohue médiatique après quoi on peut espérer pour lui qu’il profitera d’un repos largement mérité. Vers la fin avril, il s’envolera vers les pays chauds pour repenser, à tête reposée, à son avenir dans le monde du ski acrobatique.

Bonnes vacances, Alexandre!

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