« Urgence d’agir » pour les sentiers
Par RédactionPlein air Saint-Sauveur
Alors que plusieurs municipalités de la région ont accordé une importance particulière au développement et à l’entretien de sentiers de plein air, il semblerait que la Ville de Saint-Sauveur ne place pas cet enjeu au cœur de ses priorités, selon l’organisme Plein air Saint-Sauveur.
Nous avons discuté avec Zach Aller, chargé des communications et du marketing chez PASS pour discuter de la situation des sentiers du Sommet de la Marquise. Selon les informations que nous avons reçues du maire de la Ville, M. Jacques Gariépy, l’entretien des sentiers aurait été confié à Plein air Saint-Sauveur. Toutefois, en parlant avec l’organisme, une certaine confusion a été constatée alors que le chargé des communications a affirmé que « la balle est dans leur camp. »
En effet, Plein air Saint-Sauveur avait soumis un plan en mars dernier qui établissait les différentes responsabilités de la Ville et de l’organisme quant à la mise en service des sentiers. Parmi celles-ci, la Ville de Saint-Sauveur devait s’occuper du transfert de propriété de certains corridors de sentiers, de la négociation des droits de passage pour certaines parties de terrains et l’arpentage des corridors de sentiers. À ce jour, PASS nous a rapporté qu’il n’y avait toujours pas de développement par rapport à ces démarches.
Transfert de propriétés
Selon les affirmations du directeur général de la Ville, Jean Beaulieu, il reste encore quelques propriétés privées à transférer pour compléter la boucle des sentiers du Sommet de la Marquise et quelques négociations des droits de passage avec les propriétaires.
Ce transfert des droits doit notamment passer par le notaire. M. Beaulieu a par ailleurs affirmé que ce processus était enclenché et que Plein air Saint-Sauveur devrait pouvoir commencer bientôt l’entretien. « Souvent c’est long avant de rejoindre les propriétaires et s’entendre avec eux, car il faut faire beaucoup de négociations », ajoute M. Beaulieu.
Après que les parties de sentiers aient été cédées à la Ville, il sera à ce moment possible pour Plein air Saint-Sauveur de prendre en charge les sentiers.
Plein air : pas dans les priorités
Selon M. Aller, la Ville de Saint-Sauveur n’agit pas aussi rapidement que les autres municipalités par rapport aux sentiers de plein air.
« On semble être en bas de la liste des priorités, malheureusement, a-t-il affirmé. De notre côté, nous sommes prêts. Nous avons les outils, les bénévoles et les formations, mais la Ville n’a pas encore évalué tous les documents que nous leur avons envoyés. »
Alors que les autres municipalités adjacentes ont selon lui pris en charge le développement des réseaux de sentiers, notamment depuis la pandémie, la Ville de Saint-Sauveur ne semble pas quant à elle avoir pris le même chemin.
Un des problèmes que rencontre l’organisme est que la Ville ne leur permet pas de faire des ententes avec les propriétaires concernant les terrains privés : « Ils veulent absolument que ça passe avec la Ville, mais ça prend beaucoup trop de temps, donc les choses n’avancent pas », déplore Zach Aller. « Les sentiers que la Ville possède actuellement sont seulement des bouts de terrains sur lesquels ils sont propriétaires, mais ils ne forment pas de réseaux. Certains sentiers existent, mais ils sont sur des propriétés privées et c’est par tolérance que les gens nous laissent passer », ajoute le directeur général de la Ville.
« Nos mains sont liées »
Plein air Saint-Sauveur ajoute qu’ils n’ont pas fait beaucoup d’avancement au niveau des sentiers en raison de l’impossibilité de prendre en charge les projets : « Nos mains sont un peu liées parce que notre partenariat, notre structure d’entente avec la Ville, c’est vraiment de gérer les mandats qui nous sont donnés. Cependant, en trois ans d’existence, nous n’avons toujours pas eu de mandats. Nous sommes vraiment limités dans ce qu’on peut faire. »
Enfin, Plein Air Saint-Sauveur a travaillé dans les négociations lorsqu’il y a un nouveau développement pour qu’une partie du terrain ne soit pas utilisée pour construire dans le but de développer des sentiers.
Selon Zach Aller, c’est un outil qui peut aider, mais ce n’est pas la meilleure façon de faire avancer le plein air. « Si l’on regarde les pratiques des autres communautés, la Ville s’implique vraiment en achetant des terrains et en s’assurant de leur pérennité. »
Nous sommes privilégiés comme citoyens de Saint-Sauveur d’avoir un tel organisme dont ses bénévoles agissent avec professionnalisme. L’administration municipale ne semble pas démontrer une réelle volonté d’agir ce qui met en doute la réelle association entre-eux. Tout indique que le dossier déposé par Plein air Saint-Sauveur est un coffre d’outils pouvant servir à l’avancement des dossiers. Il faut supporter et encourager le milieu municipal à
évoluer et participer avec le partenaire. En fait,prioriser un tel dossier, serait un avantage afin d’augmenter nos milieux de vie à l’environnement. Malheureusement, le milieu municipal de Saint-Sauveur influence d’autres habitudes de vie, apportant souvent plusieurs problèmes (c’est le cas de la rue Principale). On devrait viser l’amélioration de se secteur communautaire qui est en soi une étape charnière pour promouvoir la santé.