Val-David

Par Éric-Olivier Dallard

Les citoyens s’opposent en masse contre le

La municipalité de Val-David devra refaire ses devoirs. Plus de 600 personnes ont signé le registre pour indiquer leur désaccord sur un projet qu’on voulait leur imposer d’urgence.

Le président du Regroupement des citoyens de Val-David (RCVD), René Boisvert, analyse ce résultat comme une importante victoire citoyenne. «Les gens ont compris le message, dit-il. Il faut de la planification. Il faut que la population appuie le Conseil. Avec 601 signatures, c’est une personne à la minute qui est passée à la mairie.»

Encore secouée, Nicole Davidson admet qu’à l’avenir, les élus de Val-David devront être plus pro-actifs envers leurs contribuables. «Nous avons été malhabiles», confie-t-elle en entrevue. La mairesse maintient que le projet de caserne est une priorité, même si celui-ci ne figure nullement dans le dernier plan triennal. «Les directeurs de services ont fait leur travail, affirme-t-elle, mais l’information ne s’est pas rendue. On n’a jamais entendu parler qu’il y avait urgence.» Nicole Davidson maintient que le service d’incendie se plaint depuis des années du fait que les espaces sont réduits et les équipements désuets. Comment expliquer que nul n’ait été au courant de la situation dans un si petit village? Le mystère demeure entier. Quant à la taxe spéciale, celle-ci n’apparaîtra pas au compte de taxes compte tenu d’un emprunt à terme qui vient à échéance en 2011.

Prochaine étape? Informer les gens sur la sécurité et expliquer pourquoi le terrain à l’entrée du village était privilégié, indique la mairesse. «On aurait dû sensibiliser la population avant», ajoute-elle. Une porte ouverte est à venir, mais pour l’instant, pas question de consultation publique.

Un autre écho

Le promoteur Sylvain Cousineau avance que la municipalité a toujours eu un œil sur son terrain. L’ex-directeur général de Val-David aurait même fait baisser son rôle d’évaluation. Le zonage du secteur a d’ailleurs été maintes fois modifié, si bien que seuls des concessionnaires automobiles peuvent aspirer à s’y installer. «C’aurait été un achat stratégique, dit Sylvain Cousineau, qui avait annoncé plus tôt que la municipalité avait déjà acheté le site alors qu’il ne s’agissait que d’une promesse d’achat.

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