Nos sports d’hiver, sur l’ONF
L’Office national du film (ONF) possède un vaste catalogue de courts et longs métrages mettant l’hiver et ses sports à l’honneur. Voici une sélection pour vous plonger dans l’histoire, la nostalgie et le plaisir de nos hivers. Idéal pour les soirées où tout est fermé, ou après une journée passée à jouer dehors.
Vous avez dit hockey?
Le hockey est depuis longtemps le sport national tant des Canadiens que des Québécois. À cet égard, le site de l’ONF ne manque pas de films le mettant en valeur. En voici quelques-uns à découvrir.
D’abord, le documentaire Peut-être Maurice Richard (1971, 1 heure 6 minutes) est un incontournable pour les admirateurs du héros populaire. À travers des entrevues avec des sportifs, ses collègues, des gens du grand public, ses professeurs d’école et d’autres, on le présente tour à tour comme un sportif dédié, une légende populaire, un symbole de la société « canadienne française », un artiste au sommet de son art, etc. Maurice Richard lui-même y est inspirant et touchant par son humilité.
Les fans des Nordiques seront choyés par Un travail comme les autres (1972, 27 minutes). On y présente les débuts de l’équipe, alors que ses joueurs s’apprêtent à disputer leur premier match dans l’Association mondiale de hockey, en 1972. Le documentaire s’ouvre d’ailleurs avec une séquence psychédélique et musicale avec Robert Charlebois.
Glace vive (1940, 19 minutes) nous amène encore plus loin dans le temps. D’un côté, on voit l’engouement des spectateurs et la fébrilité des joueurs, avant un match entre les Maple Leafs et les Rangers, à Madison Square Garden. De l’autre, on rappelle que l’amour avec le hockey commence dès le plus jeune âge, dans les ruelles, les cours d’école et sur les rivières gelées.
Un jeu si simple (1964, 29 minutes) est plus près de nous, alors qu’il s’intéresse aux Canadiens de Montréal dans les années 1950 et 1960. On y retrouve des entrevues personnelles avec les joueurs de l’époque, et même des images de l’émeute de 1955, à la suite de la suspension de Maurice Richard.
Ski, escalade et curling
D’autres sports bien de chez nous sont aussi représentés.
Le court-métrage Ski de fond (1970, 6 minutes) suit quatre skieurs colorés alors qu’ils glissent sur la neige blanche. Sans parole ni narration, le film est par moments calme et contemplatif, puis énergique, voire comique. Il est aussi artistique et un peu expérimental, surtout au niveau musical et sonore.
Dans Le pilier de cristal (1978, 15 minutes), un couple escalade une paroi de glace naturelle. Juste à côté coule la magnifique chute Montmorency. L’ascension est minutieuse, exigeante et vertigineuse.
Pour un hommage léger et humoristique au curling et à la passion qu’il suscite au Canada, regardez Curling, quand tu nous tiens! (1964, 10 minutes). Un vendeur en déplacement arrive dans la petite ville d’Eston, en Saskatchewan. Mais celle-ci est déserte : tout le monde est parti jouer au curling!
Évènements festifs
Enfin, n’oublions pas que nos hivers ont toujours été festifs.
Les raquetteurs (1958, 14 minutes), réalisé par Gilles Groulx et Michel Brault, est un précurseur intéressant du cinéma direct. On assiste au congrès annuel des raquetteurs, à Sherbrooke. La caméra, toujours au cœur de l’action, nous montre la parade, avec ses tambours, ses trompettes et ses majorettes, puis les courses de raquettes, avec ses chutes, ses faux départs et la photo à l’arrivée, et enfin la soirée dansante et le couronnement de la reine.
Carnaval de Québec (1956, 11 minutes) nous fait découvrir les évènements de ce festival devenu une tradition. On y voit les sculptures de glace qui décorent la ville, les courses de chiens, l’impressionnante traversée en canot du fleuve glacé, la parade avec costumes et chars en papier mâché, et la superbe descente des skieurs illuminés avec les feux d’artifice.
Attention : tout ça risque de vous rendre nostalgique des foules festivalières!