(Photo : Courtoisie)
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Ski nordique : Mieux se préparer avant sa sortie

Par Marie-Catherine Goudreau

Skier d’un village à l’autre, c’est possible en parcourant les sentiers patrimoniaux qui composent notre territoire. Mais avant de partir dans une longue sortie de ski nordique, il est important de connaître les risques et d’être préparé à toute éventualité quand on s’éloigne en forêt. On en discute avec Marc Gosselin, médecin et président de SIRIUSMEDx.

SIRIUSMEDx est une entreprise de Sainte-Adèle qui a comme mission d’offrir des soins médicaux et des formations de secourisme aux travailleurs ou explorateurs des régions isolées. L’entreprise donnait une conférence « Préparation, planification et gestion des risques d’une sortie en ski nordique » avec Plein air Sainte-Adèle la semaine dernière.

Simulation d’une intervention en région isolée. (Photo : Courtoisie)

L’hiver dernier, un skieur s’était blessé dans le réseau de sentier de ski nordique de Val-Morin. Il avait été secouru quelques heures plus tard, mais les opérations avaient été difficiles en raison du manque d’accessibilité. Selon Marc Gosselin, cet évènement a créé un éveil chez les gens. « Une région isolée, ce n’est pas seulement à la Baie-James ou dans le nord du Québec. C’est dans notre cours arrière, ici dans les Laurentides », souligne-t-il.

Qu’est-ce qui définit une région isolée ? « C’est lorsqu’on se situe à plus de 30 minutes de services hospitaliers, quand l’accès devient difficile », rapporte M. Gosselin. Quand on sait que notre sortie sera dans ce type de terrain, on peut mieux se préparer en considérant notamment les moyens de communication et le facteur humain.

Les facteurs de risque

D’abord, il faut évaluer le terrain ainsi que les personnes qui participent à la sortie. Sont-elles expérimentées ? Quel est le niveau de difficulté des sentiers ? Il faut aussi considérer tous les éléments liés à l’environnement comme la météo. Dans les Laurentides, nous avons beaucoup de lacs. Il est donc important de pouvoir bien réagir si une personne tombe à l’eau, explique M. Gosselin.

Les moyens de communication sont également à prendre en compte lors d’une longue sortie. « Ça peut être la clé qui fait en sorte qu’on peut se sortir d’une situation », indique le président.

« Le plus gros défi, c’est de savoir où est la victime. C’est aussi de la responsabilité des gens de savoir où ils sont, de connaître les pistes et d’identifier les balises », ajoute M. Gosselin.

Il est aussi important de connaitre les risques et les problèmes de santé liés à chaque personne du groupe. Selon le président, avant de partir, il faut aussi connaitre les types de blessures associées au ski nordique comme les bursites, les tendinites et les ampoules, les traumatismes à la suite d’une chute ou les évènements cardiaques. D’autres risques sont également liés à l’environnement et au froid, comme l’hypothermie et les engelures.

Matériel 

« Chaque personne a sa recette de ce que qu’elle amène dans son sac », soutient M. Gosselin. Pour être bien préparé, il suggère d’avoir entre autres ces éléments dans son sac :

  • Matériel pour faire une enveloppe isothermique;
  • Sciotte;
  • Duct tape;
  • Hot shot pour les pieds et mains;
  • Lampe frontale;
  • Cordelette;
  • Trousse de premiers soins;
  • Eau (et eau chaude dans un thermos);
  • Nourriture;
  • Etc.

Formations

SIRIUSMEDx offre plusieurs formations de secourisme. La prochaine formation à Sainte-Adèle aura lieu les 4 et 5 février. Visitez leur site web pour en savoir plus.

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