(Photo : Courtoisie)
Alain Desmarais est le directeur général de l’organisme Mesures Alternatives des Vallées du Nord.

« Les gens ont besoin de bienveillance »

Par Aurélie Moulun

Cela fait 30 ans que l’organisme Mesures Alternatives des Vallées du Nord favorise la communication entre les citoyens dans les cas de tensions et de conflits dans les Laurentides. Alain Desmarais, directeur général de l’organisme raconte que la source principale de conflits dans la région est le territoire.

« Les clôtures, les bornes, les haies de cèdres et la neige, sont toutes des sources de conflits que l’on observe régulièrement auprès des citoyens qui font des demandes pour le service de médiation », explique M. Desmarais qui reçoit, au total, plus de 150 appels à la méditation par année.

Au cours de la dernière année, le directeur relève que près de la moitié des appels reçus concernait un conflit lié au territoire. Les autres causes de conflits récurrentes seraient les conflits interpersonnels et le bruit.

Conflits en télétravail

M. Desmarais a d’ailleurs constaté une augmentation des appels à la médiation au cours de la pandémie. « Ce qui a augmenté beaucoup, ce sont les appels de gens en télétravail », souligne-t-il. « Des gens qui trouvaient que leur voisin parlait trop fort au téléphone, par exemple. En restant chez eux toute la journée, ils se sont rendus compte que leur logement n’était pas aussi insonorisé qu’ils ne le pensaient », ajoute-il.

Donner les outils

Le mandat de l’organisme n’est pas de résoudre les conflits, mais plutôt de donner aux citoyens les outils nécessaires pour trouver des solutions.

« On n’est pas un tribunal, ni un comité de justice. On n’est pas là pour dire qui a tort et qui a raison. On est là pour aider les citoyens à ouvrir le dialogue et les aider à développer leurs propres solutions », explique-t-il.

Alain Desmarais explique que ce type d’organisme de méditation est « indispensable ». On vit toujours des périodes de tensions et, pour le directeur, cela fait partie de la vie. « Mais le fait de ne pas être écouté, de ne pas être entendu, ça ne donne pas le goût de participer à la vie citoyenne. Les gens ont besoin de bienveillance », souligne-t-il.  « Et ce que tout ce monde-là a en commun, c’est qu’ils veulent tous retrouver la paix. Ce n’est pas facile de vivre en société. Alors on les outille un peu pour leur permettre d’entamer des démarches de discussions et de compromis », ajoute-t-il.

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