Attraper les vides II de Marie-Josée Laframboise. Photo : Simon Cordeau

MAC LAU : Entrelacement(s), une exposition pour petits et grands

Par Simon Cordeau (initiative de journalisme local)

L’exposition Entrelacement(s) est présentée au Musée d’art contemporain des Laurentides (MAC LAU) jusqu’au 22 septembre. Elle a été préparée par l’équipe de médiatrices du musée, pour en faire une exposition ludique et accessible à toute la famille.

« Au musée, nos visiteurs, ce sont principalement des groupes scolaires. On a reçu 4 800 élèves cette année. Donc on a vraiment pensé à une exposition qui serait facile d’approche, facile aussi à comprendre sans la présence d’une médiatrice », explique Maryse Bernier, responsable de la médiation et du programme éducatif du MAC LAU.

Interagir

« On a pensé à une exposition qui nous ferait plaisir. Elle devait durer trois semaines. Mais comme elle était trop belle, c’est devenu l’expo de l’été », ajoute-t-elle. L’exposition présente des oeuvres de cinq artistes féminines qui ont un lien avec le textile, d’où le nom Entrelacement(s).

Comme les médiatrices sont en vacances, l’expo est conçue pour aider les familles à s’y retrouver. « Tout ce qui est en jaune, c’est dédié à la médiation », explique Maryse. Par exemple, il y a un espace de référence, avec des livres sur les artistes et des chaises. Il y a aussi un rouleau de papier où les gens peuvent laisser leurs questions. Les médiatrices y répondent ensuite sur les médias sociaux. « C’est une façon d’interagir avec eux même si on n’est pas là. » C’est aussi un espace pour se poser et pousser la réflexion sur l’exposition, si on en a envie, ajoute la médiatrice.

Voir et bouger

L’oeuvre d’Elisabeth Picard, tissée avec des « tie wraps », offre plusieurs interprétations. Photo : Simon Cordeau

Dans une petite pièce, sur une table lumineuse, il y a une trame tissée avec des « tie wraps ». L’oeuvre d’Elisabeth Picard a un « effet topographique » et est ouverte à l’interprétation. « C’est l’fun de voir qu’est-ce que les enfants voient là-dedans : des montagnes, de la neige, etc. Même si on n’est pas là, les visiteurs se posent quand même des questions », illustre Maryse. Il y a aussi des dessins de structures qui rappellent des réseaux ou des connexions.

Dans la grande pièce du musée, un long filet vert occupe presque tout l’espace. Avec des attaches au plafond et des poids accrochés dessus, l’oeuvre Attraper les vides II de Marie-Josée Laframboise crée un relief complexe et des espaces en-dessous où on peut circuler. « C’est vraiment une oeuvre immersive. On invite les gens à se promener et à l’explorer », indique la médiatrice.

En regardant au-dessus ou en-dessous, l’oeuvre change selon les perspectives, et il y a un jeu avec la lumière, s’émerveille Maryse. L’oeuvre permet aussi d’apprécier l’art avec le corps et l’espace, plutôt que seulement par la vue. « C’est vraiment une performance. Ç’a pris cinq jours à installer. […] Le premier matin, l’artiste est arrivée, elle s’est assise sur sa chaise avec son cahier de croquis, et elle a juste regardé l’espace. »

Toucher et expérimenter

Les oeuvres de Valérie Gobeil sont faites par touffetage. Photo : Simon Cordeau

Sur les murs, les oeuvres colorées, touffues et abstraites de Valérie Gobeil semblent douces. « C’est rendu populaire sur YouTube, le touffetage. C’est la même technique que les tapis. Mais ce n’est vraiment pas simple », explique Maryse.

On a aussi aménagé une petite pièce, avec des tables et des outils prêtés par l’artiste. « Les gens sont invités à toucher un échantillon d’une pièce qui n’est pas terminée. Ils voient un peu l’endos et comment l’artiste travaille. » Dans les petits bancs, il y a également du matériel pour essayer le touffetage soi-même, nous montre la médiatrice. « On ne fait pas l’atelier créatif directement avec les gens, mais ils peuvent quand même expérimenter. On a aussi fait un tutoriel [diffuser sur un écran] pour permettre aux gens d’être autonomes. »

Dans l’exposition, on retrouve aussi des sculptures en feutre étranges de Marjolein Dallinga, et un vaisseau fantôme de Jannick Deslauriers.

Laisser sa trace

En sortant de l’exposition, les visiteurs sont invités à réfléchir sur leur expérience. Pour ce faire, ils peuvent prendre des fils de différentes couleurs, selon les émotions qu’ils ont ressentis, et les accrocher à des clous, pour tisser une sorte de toile collaborative.

« On aime savoir comment les gens ont vécu leur visite. Donc ça nous laisse une trace d’eux. Et ça les fait se questionner sur ce qu’ils ont ressenti dans l’exposition », conclut Maryse.


À mettre à l’agenda

Exposition Entrelacement(s)

  • Quand : Du mardi au samedi de 12 h à 17 h, et le dimanche de 12 h à 16 h; jusqu’au 22 septembre
  • Où : MAC LAU; 101 place du Curé-Labelle à Saint-Jérôme
  • Combien : Gratuit !

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