Éric Guay se sent à l’aise à la retraite.

Le Temple de la renommée du ski fait le plein de récipiendaires

Par daniel-calve

36e intronisation

C’est devant une assistance record de 305 convives que s’est tenue samedi dernier la 36e cérémonie d’intronisation du Temple de la renommée du ski des Laurentides, à Sommet Saint-Sauveur.

Parmi les athlètes et bâtisseurs reconnus, le skieur Éric Guay a été chaudement applaudi, lors d’une ovation debout. « Cette intronisation me touche particulièrement, parce que je suis reconnu localement. Les gens et les commerçants des Laurentides ont été généreux envers les frères Guay », a reconnu l’athlète de Tremblant.

À 38 ans, il consacre du temps à ses enfants, toujours sur les planches. « Je voyageais trop. C’est bon d’être impliqué auprès de mes 4 enfants, de leur transmettre la passion que j’ai éprouvée dès mon jeune âge. D’ailleurs, ma mère, pour les spaghettis-tons et l’enseignement, ainsi que mon père, pour ses conseils et le suivi, y ont été pour beaucoup dans ma progression », a-t-il imagé. « Ma fierté, c’est aussi de voir des petits clubs, comme ceux de Mont-Blanc ou de Saint-Sauveur, récolter des honneurs et réussir à l’échelle nationale. Mon souhait reste que les jeunes tombent en amour avec le sport et continuent de bien vivre », a-t-il ajouté.

La poisse

À 37 ans, en 2018, Éric Guay n’avait plus rien à prouver sur le circuit mondial, lorsqu’il a décidé de passer à autre chose. « Quand tu abordes des courses en ayant mal partout, ton corps te parle. Ma dernière blessure au dos a signifié qu’il fallait songer à ma famille et moi. Et quand tu vois tes coéquipiers Manuel Osbourne-Paradis et Ben Thomsen sévèrement ralentis par des blessures, ça te rend encore plus songeur. Comme retraité, je ne ressens plus les douleurs des poids et haltères, ou encore de ma position de vitesse longuement maintenue en piste ».

Jérômien honoré

Pour sa part, le skieur alpin Marc Perreault a également été intronisé comme athlète. Celui qui a découvert la discipline à 12 ans a obtenu des podiums pour l’équipe des Laurentides, du Québec, ainsi qu’avec l’équipe nationale canadienne. « J’étais un slalomeur au départ, mais j’aimais aussi les pointes de vitesse en downhill. J’ai commencé à la Côte Parent. Je me souviens de mes gants brûlés par la corde du remonte-pente ».

Marc Perreault a tracé son chemin dans le respect des autres.

De son propre aveu, M. Perreault n’était pas flamboyant, à l’époque où il côtoyait les « Crazy Canucks », les dominants canadiens des années 1970.
« J’étais le seul francophone dans l’équipe. Je récoltais ma part de médailles, sans faire de bruit. À l’adolescence, je devais approcher mon coach pour lui faire part de mes appréhensions. De nos jours, on a des mentors assignés aux jeunes prometteurs. J’en ai eu trois sous ma férule ».

Celui qui est aujourd’hui à la tête de l’équipe de construction Landco est toujours revenu à son sport de prédilection. « Après 15 ans loin des circuits de compétitions, je suis revenu par simple plaisir. À 50 ans, j’ai retrouvé ma place sur le podium du circuit de la Coupe du Monde, au critérium des Maîtres, à Salt Lake City. Puis, à 60 ans, j’ai remporté le Championnat des vétérans de l’Équipe nationale de ski alpin, au Mont-Tremblant ».

Les autres intronisés étaient Serge Couture, bâtisseur, ski alpin; Beryl Puddifer : bâtisseuse, ski alpin, Eddy Butler : athlète, ski alpin et James Jackson : bâtisseur, ski nordique.

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