(Photo : Roger Lauzon)
Kaïla Lafrenière s’adapte à tout en piste.

Ski alpin : Lafrenière frappe à la porte des grandes

Par Luc Robert

La Sauveroise Kaïla Lafrenière connaît une amélioration fulgurante en ski alpin, alors qu’il lui reste encore deux saisons et demie sur le circuit junior.

Celle-ci a célébré son 19e anniveraire de façon spectaculaire, la semaine dernière, en récoltant trois podiums en quatre épreuves à Burke Mountain, lors de la Coupe de l’Est présentée au Vermont. Elle a tour à tour enlevé l’argent et l’or au slalom géant, avant de prendre le bronze en slalom traditionnel. Elle n’a pas terminé la deuxième épreuve de vendredi dernier de cette discipline.

« Kaïla est encore éligible à trois saisons juniors, mais je lui donne un horizon de deux ans au maximum pour se qualifier au sein d’Équipe Canada. Mon mandat reste de l’accompagner dans son développement, mais disons qu’avec son profil naturel, elle deviendra assez vite The next one sur la scène internationale. Ses qualités, ses dispositions et sa motivation laissent entrevoir une très belle carrière, si sa progression se poursuit », a laissé savoir M. Francis Royal, entraîneur-chef d’Équipe Québec de ski alpin.

La Sauveroise Kaïla Lafrenière est promise à un bel avenir au ski alpin. Photo : Gary Yee

Un avenir prometteur

Tout au long de sa carrière, le pilote a vu des talents plafonner et d’autres éclore. Dans le cas de Lafrenière, les indices indiquent une apogée heureuse.

« Kaïla n’a pas une seule épreuve de prédilection. Elle peut se distinguer tant au slalom, au slalom géant, au super-g qu’en simple descente. Sa polyvalence lui ouvrira les portes, peu importe dans lequel des quatre styles », a-t-il constaté, chemin faisant au retour des États-Unis en voiture.

Lafrenière, qui est licenciée au club de compétition Belle-Neige, possède des atouts qui la distingue des autres compétitrices, selon M. Royal.

« Elle a la capacité de bien courir quand ça compte. Elle possède le flair des opportunités, le sens de la compétition. Sous pression, elle répond présente et elle finit toujours fort. Cette aisance naturelle à relever les défis, c’est inné : ça ne s’achète pas, même avec de l’expérience. Par exemple, ses podiums réussis au Vermont ont été devant les meilleures skieuses de l’Académie locales de Burke Montain et de l’Est-Américain. Pour elle, il devient normal de battre les Américaines sur leur propre territoire », a-t-il ajouté, admiratif.

Même lorsque les embûches s’accumulent, elle trouve le moyen de garder la tête au-dessus de la mêlée.

« Kaïla ne craint pas la vitesse et ne s’irrite pas facilement. Elle offre un niveau égal, des performances fidèles. Elle maintient la qualité et les tactiques, que ce soit aux pratiques ou aux courses. C’est le genre d’athlète que tu adores diriger, car elle fait aussi un meilleur entraîneur de moi, en me poussant à sortir des trucs au-delà des sentiers battus. »

Mondial

En janvier dernier, au Championnat mondial junior de ski alpin, tenu à St-Anton (Autriche), l’étoile de la relève a présenté des résultats entre les 20e et 25 places.

«Elle a obtenu des résultats corrects en Europe, dans sa courbe de progression, face aux meilleures skieuses mondiales. Vu que nous possédons une équipe décentralisée, elle s’entraîne partout… et se sent à l’aise partout. C’est ce qui me déconcerte. En se sentant toujours à domicile, tu constates qu’elle s’adapte rapidement à tout. Elle se trouve sur le bord. C’est une question de temps avant qu’elle perce l’équipe canadienne et qu’elle concurrence les meilleures en Coupes du monde », a-t-il prédit.

Malgré de nombreuses tentatives, nous n’avons pu converser avec Kaïla Lafrenière, toujours retenue aux États-Unis par des épreuves juniors de haut niveau.

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