(Photo : Mélanie Lalonde)
Émile Piché s'est vu recevoir le trophée Dave Murray, décerné au meilleur skieur canadien à la Whistler Cup.
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Ski alpin : Trois Piedmontais excellent à Whistler

Par Luc Robert - Initiative de journalisme local

Les athlètes piedmontais Émile Piché, Philippe Savard et Arielle Desrosiers se sont illustrés en Colombie-Britannique, à la Coupe Whistler 2023, permettant aux Canadiens d’enlever le prestigieux trophée.

Piché s’est vu attribuer le trophée Dave Murray, remis au meilleur skieur canadien au classement général. Il a notamment remporté la médaille d’argent en slalom et le bronze au slalom géant. Le jeune Piché s’est aussi accaparé la médaille d’or lors de la course des duels. Philippe Savard faisait également partie de cette équipe.

« J’allais là pour découvrir le circuit des meilleurs de mon âge et le centre de ski Whistler. La hauteur des montages et la longueur des pistes sont impressionnantes. C’est nettement plus à pic que les Laurentides. Le village, au bas des pentes, me rappelait celui de Tremblant, mais en plus grand. Et en boni, j’ai réussi à bien faire sur place. Je ne pouvais demander mieux », a souligné l’athlète de 15 ans.

À sa dernière année dans la catégorie U16, celui qui partage son temps entre Piedmont et Rosemont s’est dit surpris du dénouement qu’il a vécu.

« D’entrée de jeu, j’aime mieux le slalom géant. Mais là-bas, cela a mieux fonctionné pour moi au slalom. C’est d’autant plus méritoire que le parcours possédait un niveau difficile et que le brouillard était omniprésent. J’ai alors décidé de skier intelligemment. Plusieurs ténors mondiaux se sont précipités et se sont sortis eux-mêmes de piste. J’ai limité mes poussées non calculées », a souligné le très analytique Piché.

La crème

Des skieurs de niveau international, venus des États-Unis, de la Norvège, de la Finlande, de la Suisse, du Japon, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l’Argentine, du Chili et de la République Tchèque, ont participé à la course. Celle-ci est considéré comme le « Championnat du monde » de la catégorie U16.

« Face à tout ce talent, j’y suis allé une journée à la fois. On y allait avec une journée d’entrainement pour découvrir la piste. Même chose pour le slalom géant, le géant et les duels. C’était très rapide : tu testes ta capacité à l’adaptation. Avec des conditions de pistes béton et glacée, tes réflexes prennent le dessus. La moindre erreur te sort du tracé. J’ai pu éviter cela. Dans la neige molle, normalement, ça pardonne. Mais sur la glace, tu n’as pas de deuxième occasion. »

Au-delà des résultats, Piché a vécu une expérience enrichissante, qui lui a permis de faire de belles rencontres avec des athlètes d’autres pays.

« Ça a été l’année des découvertes. Première fois à Whistler, première fois aux Jeux du Canada. J’ai noué des belles amitié et appris à connaître d’autres compétiteurs ayant la même passion que moi. Pour les Jeux, le Centre de ski Crab Mountain, en banlieue de Frederiction au Nouveau-Brunswick, a été utilisé. Il n’y avait pas de centre de ski avec le dénivelé nécessaire à l’Île-du-Prince-Édouard. Je m’en suis bien sorti, avec des 2e, 1ère et 6e places, pour un classement global de premier », a poursuivi celui qui a eu l’honneur d’être le porte-drapeau du Québec lors des cérémonies de fermeture à Charlottetown.

Graduellement

L’étudiant en sport-études, au Collège de Montréal, s’entraîne à raison de cinq jours par semaine avec l’Équipe élite de la division de ski des Laurentides (EDLS).

« C’est certain que je vise un jour le circuit mondial et ce qui s’y rattache. C’est mon rêve d’enfant. Mais j’ai du travail à accomplir pour y parvenir. Je ne veux rien brusquer. Si ça se produit plus tôt, tant mieux. On entend souvent que dans le Top 10, les Suisses et les Norvégiens ressortent du lot. Mais quand j’ai pris le 3e rang au SG à Whistler, avec un écart pas trop grand, je me suis dit qu’il n’est pas fou d’y croire, de les suivre. Même avec nos petites montagnes des Laurentides, on peut les tenir. C’est juste qu’ils n’ont pas nos étés et peuvent s’entraîner 300 jours par année. Pas grave, on compense par des camps préparatoires au Chillie, entre autres », a achevé celui qui risque de faire un malheur dans les communications, avec sa verve et son esprit rapide.

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