|

450 kilomètres de vélo pour Jasey-Jay

Par Journal Accès


L’athlète se confie à Accès

Accumulant les médailles dorées à son cou au cours de sa carrière internationale de planchiste, Jasey-Jay Anderson en aurait mérité une de plus le 20 juin dernier alors qu’il a franchi le fil d’arrivée du Grand Défi Pierre Lavoie, pédalant 450 kilomètres tout au long de la fin de semaine. Rencontre avec un grand sportif qui a vécu un moment glorieux.

L’équipe Chlorophylle Laurentides dont faisait partie Jasey-Jay Andeson a eu la chance de compter parmi les 750 cyclistes qui ont pris part au plus grand mouvement santé au Québec. Bien évidemment, prendre part à 1 500 kilomètres de vélo s’avère un objectif d’envergure et les cinq membres ont de quoi être fiers selon l’athlète de Mont-Tremblant: «Souvent, ce sont les moments difficiles qui nous permettent de révéler les vraies couleurs des gens et je dois dire que notre clan a bien réagi et a été tout simplement fantastique».

Athlète de renom, Jasey-Jay a encore démontré qu’il possède une forme physique incomparable en parcourant de grandes étapes du trajet, la première, de La Baie à La Terrière, la deuxième, de Drummondville à Joliette et finalement la troisième, de Gatineau à Hawkesbury: «Mes jambes ont bien suivi et l’expérience a été plus facile que l’an dernier», a soulevé Jasey-Jay. Le chemin Drummondville-Joliette, qui fait 170 kilomètres, a été le plus long effectué par le médaillé olympique qui n’a pu profiter pleinement de la pause de 20 minutes allouée lors de l’arrêt à Trois-Rivières. Entrevue à RDI obligeait!

Devoir pédaler en peloton s’est avéré ardu pour celui qui préfère habituellement profiter d’une grande lassitude sur les routes: «Il demeure plus difficile de gérer la pédale des autres que de gérer la tienne». Outre cette difficulté, il faut avouer que malgré les heures de répit qui leur étaient accordées pour se reposer, un autre grand défi a été le manque de sommeil: «Le corps est tellement stressé dû à la situation intense que nous vivons qu’il demeure impossible de dormir dans la caravane», a confié le résident du lac Supérieur.

Il s’était fixé au départ d’effectuer trois étapes de suite, mais son corps en a voulu autrement. Il a malheureusement dû laisser sa place à un autre coéquipier pour le troisième segment: «Ça été une sage décision de ma part de laisser quelqu’un poursuivre, moi qui avais déjà sous la ceinture 700 kilomètres de vélo cet été», a raconté Jasey-Jay.

Pendant son trajet sur les routes du Québec, le planchiste a, à quelques minces instants, considéré l’idée d’abandonner. Il voyait les kilomètres restants à parcourir comme de grosses montagnes, mais Pierre Lavoie l’a motivé à se concentrer sur le but à atteindre: «J’ai avoué à Pierre qu’il m’arrivait de vouloir arrêter de pédaler. Il m’a répondu que cette idée ne devait pas devenir une option et qu’il ne fallait pas laisser cette porte de sortie s’ouvrir», confie-t-il.
«Le résultat et les podiums ne sont qu’une infime fraction de la raison pour laquelle j’ai pratiqué la planche à neige toute ma vie».

En effet, tout au long de sa carrière, il s’est interrogé sur les motifs qui le poussaient à s’entraîner tous les jours d’arrache-pied pour constater que rien n’était aussi gratifiant que le cheminement parcouru pour atteindre des objectifs: «Baser sa vie sur des résultats est stupide, c’est le chemin pour s’y rendre qui est valorisant».

Le chemin pour encourager les 7 millions de Québécois à bouger est long, très long, mais il n’y a aucun doute qu’il en vaut déjà le résultat! Merci Jasey-Jay de nous faire croire qu’un jour, la société changera.

NOUVELLES SUGGÉRÉES

0 Comments

Submit a Comment

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *