Carlos Placeres, plaisirs est son nom!
Par Martine Laval
Parrain pour la 2e année de L’Auténtica Fiesta Cubàna, Carlos Placeres profitera de ce rassemblement aux sons et couleurs de son pays d’origine pour lancer son 3e album de musique cubaine colorée à sa façon. Lui qui représente l’image même de la musique de Cuba, il se dit heureux de faire partie de la Fiesta de Placeres (Fête des plaisirs et titre de son nouvel album)… pour un joli jeu de mots!
Comment avez-vous atterri à la Fiesta Cubàna la première fois, Carlos?
C’est en remplaçant à la dernière minute un groupe qui ne pouvait pas remplir son mandat à la Fiesta Cubàna, il y a quelques années, que les organisateurs m’ont demandé de venir jouer.
Et avec mes musiciens, des Québécois et deux Cubains, ma famille de la musique, on est allés jouer et on est là tous les ans depuis.
Est-ce que c’est vous qui faites venir les groupes de Cuba, ou qui les référez?
Non. Je m’occupe seulement de ma carrière. Je suis mon propre gérant et je travaille avec mon équipe et mon directeur musical, le batteur David Lepage. Dans le cadre de La Fiesta Cubàna, on me demande mon avis sur des groupes qu’on désire inviter, mais c’est là que ça s’arrête.
Est-ce que vous retournez régulièrement à Cuba?
Oui! Surtout que je suis maintenant gran’papi d’une petite fille! Je viens de fêter mes 19 ans au Québec cet été en même temps que mon anniversaire le 11 août! En octobre, je vais aller passer trois semaines là-bas! Cette année, je n’ai pas voyagé beaucoup parce qu’on vient de sortir
l’album, une production indépendante, sans subvention et beaucoup de travail et d’argent donc… Je me prépare maintenant pour passer à l’émission Belle et Bum, faire des entrevues à la radio et à la télévision donc je suis très occupé, mais en octobre, je pourrai partir.
J’ai beaucoup aimé une de vos nouvelles chansons dont le titre est (La musica) La medecina de l’alma (La musique (Le remède de l’âme)).
Moi, je suis un troubadour, et chez nous, ça veut dire que je suis un poète qui fait de la musique. Mon dernier album, Fiesta de Placeres, est celui qui termine la trilogie. C’est le côté festif de la musique cubaine et mon côté plus chanteur de rumba, salsa, timba qui est la salsa moderne à Cuba, une salsa influencée par le jazz et la musique funk. Et quand je dis rumba, ce n’est pas celle dont la danse sociale utilise le nom, mais plutôt celle de chez nous qui est plutôt le côté africain, très rythmé. C’est mon disque pour faire danser les gens.
Le premier album A los Ancestros était plus didactique, dédié à mes ancêtres. Le deuxième, Puro Café, est un album plein de philosophie, sur la vie, la mort, la naissance, l’enfance, l’adolescence, l’étape adulte. Et celui-ci, Fiesta de Placeres, je joue avec mon nom de famille qui veut dire « plaisirs », et c’est le plaisir de jouer avec mes musiciens qui m’accompagnent depuis 16 années. C’est une infusion des couleurs que chacun apporte à ma musique cubaine.
Vous avez quatre enfants. Est-ce qu’il y a des musiciens parmi eux?
J’ai deux enfants qui vivent à Cuba, un qui vit en Espagne et une ici au Québec. Ma fille de 14 ans ici joue du trombone, aussi du piano et elle chante bien. Et mon fils de 23 ans qui vit en Espagne est percussionniste et fait du rap.
Avec votre succès ici au Québec, comment vous perçoit-on à Cuba en tant qu’artiste?
En tant qu’artiste, jamais je ne me sens comme une vedette. Je suis une personne qui vient du peuple et quand je suis là-bas, je suis comme les miens. La chanson Mi pueblo (mon village), sur mon nouvel album, parle de mon petit village de banlieue Vereda Nueva où je suis né (signifie « nouveau chemin »). Quand je suis chez moi, je donne des concerts privés chez nous et la terrasse est pleine; je vais chez mes amis à la Havane, et là je suis en train de préparer un projet de tournée à Cuba, maintenant que la situation a changé et qu’elle est plus favorable pour ce genre de projet.
Un petit mot pour la Fiesta Cubàna?
Il faut aller à la fête cubaine en enlevant tous les préjugés que l’on a autour de notre corps physique! Venez l’esprit ouvert et bougez, dansez de la façon que vous voulez. Pas la peine de suivre des cours de salsa! Moi, j’adore voir les gens danser, chanter et avoir du plaisir, même si c’est juste dans la tête! Il suffit de sentir le côté festif de notre musique et ce côté ensoleillé qui vient d’un pays de plage, de palmiers et de soleil! On est un peuple qui aime faire la fête! Venez voir les
excellents musiciens qui seront là! Nous, nous serons neuf sur scène pour La Fiesta de Placeres! La Fête des plaisirs!
La fièvre de Cuba envahira Saint-Sauveur dès 18 h le vendredi 4 septembre pour ne s’apaiser que 72 heures plus tard, soit en fin de journée le lundi 7 septembre. Pour la 13e édition de L’Auténtica Fiesta Cubàna, musique, danse et ambiance typiques se déploieront de nouveau sur le site de l’église transformée en plage de sable pour l’occasion.