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CSSL : Grève lundi matin

Par Simon Cordeau

Le Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL) se voit contraint de modifier l’horaire de ses activités habituelles en prévision de la grève annoncée lundi 6 novembre, de minuit à 10 h 30, fait savoir le CSSL par voie de communiqué. « Le Syndicat des employé(e)s de soutien de la Commission scolaire des Laurentides CSN, le Syndicat des enseignantes et enseignants des Laurentides (SEEL), ainsi que le Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation Laurentides-Lanaudière ont transmis des avis de grève simultanés. »

Des changements sont donc à prévoir au niveau des ordres d’enseignement du primaire, du secondaire, de la formation professionnelle et de l’éducation des adultes, précise-t-on. « Dans tous les cas, les élèves de tous les ordres d’enseignement seront attendus dans leur établissement à 10 h 45 et toutes les activités normales reprendront à 10 h 50. »

Transport scolaire

« Nous faisons actuellement des vérifications auprès de nos transporteurs afin de savoir s’ils seront en mesure d’offrir le transport scolaire étant donnée le changement d’horaire », fait savoir le CSSL. « Par la suite, nous serons en mesure d’informer la communauté s’il sera possible d’offrir le transport scolaire vers les établissements pour la période du matin. »

Le service des repas du dîner, le service de garde du dîner et du soir, les cours de l’après-midi et le service de transport du soir se dérouleront comme prévus.

Améliorer les conditions

La présidente du Syndicat des enseignantes et enseignants des Laurentides (SEEL), Annie Domingue, répète que : « le but, ce n’est pas de faire la grève ». « En fait, c’est un premier coup de semonce, pour obtenir du mouvement aux tables de négociation. Ultimement, ce qu’on veut, c’est améliorer les conditions d’enseignement. »

C’est pourquoi la grève sera de courte durée, se limitant au matin. « On essaie de minimiser l’impact sur les élèves. On veut vraiment initier un mouvement aux tables de négociation », souligne Mme Domingue.

Dimanche 29 octobre, le gouvernement québécois a déposé une offre modifiée, dont une augmentation de salaire de 10,3 % sur 5 ans, explique la présidente. « C’est toujours nettement insuffisant. On est toujours nettement sous l’inflation. L’offre modifiée ne permet pas d’améliorer les conditions d’attraction et de rétention du personnel enseignant », déplore-t-elle.

Mme Domingue rappelle que les conditions d’enseignement sont d’abord et avant tout les conditions d’apprentissage des élèves. « On souhaite améliorer la composition de la classe et un allègement de la tâche. Pour nous, c’est impératif d’attirer et de retenir des enseignants pleinement qualifiés. C’est comme ça qu’on va régler le problème. […] On pense que les parents comprennent nos revendications. Ils sont témoins de la pénurie. »

La présidente rappelle que 97 % des membres du SEEL ont voté en faveur d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. « On sait que le message est clair et que le gouvernement doit entendre nos demandes. »

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