Déjà des surprises de taille
Par Thomas Gallenne
Élections municipales 2013
Le vendredi 4 octobre dernier à 16h30 marquait la clôture du dépôt des candidatures pour le poste de maire(sse) et de conseiller(ère) aux prochain scrutin pour les élections municipales qui se dérouleront le 3 novembre. Et déjà des surprises sont sorties…
La loi sur les élections est sans équivoque: «Si à 16h30 le 30e jour précédant celui du scrutin, soit à la fin de la période prévue par la loi pour la production des déclarations de candidature, vous êtes la seule personne à avoir produit une déclaration de candidature à un poste, vous serez alors proclamé élu sans opposition. Votre mandat commencera à la suite de votre assermentation, ce qui doit se faire dans les 30 jours suivant la proclamation de votre élection.» (source: Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire)
C’est pourtant avec surprise, que certains ont découvert une opposition alors même qu’ils étaient convaincus d’être réélus par acclamation.
Qui sera le prochain préfet?
Premier candidat sortant et non des moindres à voir surgir une opposition: le préfet sortant de la Municipalité régionale de comté des Pays-d’en-Haut, Charles
Garnier. Élu à ce poste en 1995 par ses pairs, M. Garnier a été réélu au suffrage universel (une première au Québec) en 2001 contre Claude Boyer et Pierre Grignon. Il sera par la suite réélu par acclamation en 2005 et 2009. Cette année fait toutefois exception, puisque Philippe Juneau a déposé sa candidature à titre de préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut, déclenchant ainsi un scrutin. Résident de Piedmont, M. Juneau dirige une entreprise de production audiovisuelle. Il a notamment réalisé une émission TV sur le plaisir de skier. Charles Garnier demeure philosophe face à la campagne: «C’est le droit de M. Juneau, ça fait partie de la démocratie, même si je m’attendais à une adversité plus importante. De ce que je sais, il n’a aucune expérience en politique.»
«Je suis tombé en bas de ma chaise» – Tim Watchorn
Autre surprise, du côté de Morin-Heights cette fois. Tout le conseil a été réélu… sauf son maire sortant qui ne s’attendait pas à avoir de l’opposition. «Je suis tombé en bas de ma chaise», a déclaré Tim Watchorn en découvrant que Richard Turcot, ancien conseiller sous le maire Larin, de 1997 à 2001, se présentait contre lui. «J’ai rien contre M. Watchorn, mais avec sa fonction de directeur des travaux publics de Saint-Sauveur, je sais pas s’il met autant d’énergie dans sa job de maire», a déclaré M. Turcot qui n’entend faire aucune promesse qu’il ne saurait tenir. «Je vais être honnête, travailler tous les jours à la mairie et gérer la municipalité en bon père de famille. Et je serai joignable en tout temps, ce qui n’est pas le cas avec le maire actuel.»
S’il est élu, Tim Watchorn compte mener à terme le projet de chalet Basler, développer des services de santé bilingues – par le biais d’un groupement de médecine familiale ou d’une coop de santé, développer le service aux jeunes et travailler avec les aînés afin de conserver le caractère patrimonial anglophone, qui fait le charme de cette communauté qui a doublé en une décennie.
Réélus sans opposition
Les équipes sortantes (sauf pour le siège 6 qui voient de nouvelles recrues) des municipalités de Wentworth-Nord et l’Estérel avec à leur tête respectivement André Genest et Jean-Pierre Nepveu ont reconquis leurs sièges.
Réjean Charbonneau, maire sortant de Sainte-Adèle a été reconduit à son poste, tout comme ses conseillers sortants Martine Brière, Roch Bédard, John Butler et Pierre Morabito, candidats sous la bannière Parti vision citoyens.
Luc Leblanc, conseiller sortant à Saint-
Sauveur a été réélu sous la bannière Équipe Jacques Gariépy.
Michel Doyon de l’Équipe St-Hilaire, a été réélu à Val-Morin.
À Sainte-Agathe-des-Monts, trois conseillers sortants ont été réélus sous la bannière Équipe Denis Chalifoux soit Grant MacKenzie, Yvan Chen, et Lise Gaudreau Régimbald.
À Mont-Tremblant, Luc Brisebois, conseiller sortant a été élu maire ainsi que cinq membres de son équipe.
Le prix de la démocratie
«Rien qu’à Sainte-Adèle, le coût de l’élection pour le poste de préfet a été évalué à
50 000$, et pour l’ensemble de la MRC, il se situe autour de 130 000$», a déclaré Yvan Genest, DG de la MRC des Pays-d’en-Haut.