Des compteurs contestés
Par Journal Accès
Les compteurs nouvelle génération qui communiquent par radiofréquences (RF) — fortement soupçonnées d’être cancérogènes — sont contestés pour plusieurs raisons.
Un sondage de Toronto Hydro a révélé que dans 80% des cas, ils augmentent la facture d’électricité des usagers. Selon les compagnies d’électricité, c’est parce qu’ils seraient plus précis, mais plusieurs personnes parlent d’erreurs de lecture.
Selon le plus grand fournisseur d’énergie de la Nouvelle Angleterre, Northwest Utilities, le coût de ces compteurs et de leur infrastructure de lecture à distance (ILA) n’est pas justifié et il est faux de dire qu’ils réduisent le nombre de pannes et qu’ils sont nécessaires pour intégrer les ressources distribuées (éolien et solaire) aux réseaux électriques.
L’entreprise ajoute que l’ILA «introduit un tout nouveau portail dans les systèmes d’information des [compagnies], qui augmente considérablement le risque de cyber-sécurité.»
Des experts relatent ces problèmes et d’autres dans un récent documentaire (takebackyourpower.net). En Californie, les compagnies d’électricité vendent les données privées de consommation à des tiers à des fins lucratives.
C’est que les compteurs peuvent constamment suivre chacun de nos faits et gestes en communiquant avec les nouveaux appareils domestiques qui, comme eux, sont dotés de puces antennes. Et il y a les risques d’incendie: en 2010 en Nouvelle-Zélande, les pompiers ont compté pas moins de 422 feux de compteurs en cinq mois.
Risques pour la santé
Mais la plus grande inquiétude concerne les risques sanitaires de l’exposition chronique aux champs électromagnétiques (CEM) de RF. Selon le neurochirurgie australienVini G. Khurana,des effets neurologiques indésirables ont été signalés chez les gens qui se retrouvent souvent à moins de dix pieds de ces compteurs. Un médecin de famille australien vient de documenter pour la première fois 92 cas de patients atteints de symptômes d’électrohypersensibilité survenus après leur installation (souvent à leur insu).
Les symptômes observés (fatigue, maux de tête, palpitations cardiaques, étourdissements, etc.) ont pu être déclenchés en laboratoire par l’exposition à des RF dans des conditions contrôlées (à double insu et avec exposition placebo). Ces symptômes «sont en corrélation avec les lignes directrices de l’Association médicale autrichienne pour le diagnostic et le traitement des problèmes de santé liés aux CEM», commente l’American Academy of Environmental Medicine (AAEM).
Bien que la dose instantanée de micro-ondes reçue d’un compteur intelligent peut-être beaucoup plus faible que celle provenant d’un cellulaire ou autre appareil sans fil, les émissions qui ne durent qu’une fraction de seconde sont souvent très élevées et elles sont pulsées 24 heures sur 24 jusqu’aux deux secondes.
Pour les personnes devenues intolérantes aux CEM ou en voie de le devenir car elles sont surexposées aux RF des antennes et d’autres appareils sans fil, ce stress chronique peut être la goutte qui fait déborder le vase d’un système nerveux épuisés.
D’autant plus que certaines personnes vivent près de multiples compteurs ou d’un des 600 routeurs qui relaient leurs données, et que les compteurs à RF, comme tous les appareils électroniques, génèrent de l’interférence très nocive, sous forme de hautes fréquences transitoires (électricité sale) parasitant le câblage domestique.
Heureusement, les symptômes d’électrohypersensibilité s’atténuent ou disparaissent lorsque l’on réduit l’exposition aux RF, par exemple en optant pour un compteur non communiquant (au 1 866 332-6779) dont les frais d’installation et de relève seront réduits en 2015.
Pour en savoir davantage:
maisonsaine.ca/electrosmog
André Fauteux est l’éditeur du magazine La Maison du 21e siècle.