La saga du Canadian Tire à Saint-Sauveur

Par Thomas Gallenne

Mystère autour de la Zone CP-254

Après la zone 51 au Nevada, voici que le mystère plane sur une autre zone : la CP-254. On parle ici du secteur où le promoteur Pierre Desjardins a un projet d’implantation d’un Canadian Tire sur les terrains de Brian Harrison. Avant l’atterrissage de ce vaisseau amiral, des humanoïdes ont été envoyés sur Terre pour préparer le terrain. Fiction ?

Lundi 4 juillet en après-midi, des résidents de l’avenue Aubry nord ont reçu la visite de deux hommes au discours sibyllin, armés de listes à remplir. «Ces deux hommes se sont présentés à mon mari comme travaillant pour le plan d’urbanisme, raconte Marielle Brazeau, résidente depuis près de 40 ans. Ils lui ont demandé s’il était intéressé à signer pour se prononcer sur le Canadian Tire,  que l’on soit pour ou contre, c’est pour avoir un référendum», aurait répondu un des hommes à son mari. Alors que ce dernier signait la demande d’ouverture de registre, les deux hommes ont tendu un second formulaire de demande à Mme Brazeau. «Ils m’ont dit qu’ils étaient pour l’urbanisme, poursuit l’ancienne membre du comité consultatif en urbanisme de la Ville de Saint-Sauveur. Je savais que le directeur de l’urbanisme prenait un congé sans solde alors j’ai pensé à des remplaçants, ou encore à des étudiants, employés par la Ville pour l’été.» Mais Mme Brazeau n’était pas satisfaite de leur explication: «je trouvais ça un peu bizarre alors je leur ai demandé pour qui ils travaillaient exactement et ils m’ont répondu qu’ils représentaient le promoteur Pierre Desjardins.»

Interrogé sur cette démarche pour le moins particulière, le greffier de la Ville, Normand Patrice s’est dit surpris de la chose et à sa connaissance, cette démarche de porte-à-porte n’était pas l’initiative d’un service de la Ville. «Tout ce que je fais, c’est d’attendre derrière mon bureau, les demandes d’ouverture de registre», a répondu candidement mais avec un soupçon de sarcasme le greffier. 

Averti par un citoyen de ce qui se tramait sur l’avenue Aubry nord, Michel Kieffer a sauté de sa voiture pour s’enquérir auprès des deux inconnus de ce qu’ils faisaient. «L’un d’eux m’a dit travailler pour la firme d’urbanisme Daniel Arbour.»

Mardi matin, Michel Kieffer et Michel Roy ont rencontré le greffier Normand Patrice et le directeur général de la Ville Jean Beaulieu. «Réjouissez-vous, si le promoteur participe à faire ouvrir les registres, en vue d’avoir un référendum sur la question», à répondu aux deux citoyens, le maire Michel Lagacé qui se trouvait à l’hôtel-de-ville au moment de leur visite. Ces derniers sont restés perplexes. «Quel intérêt aurait M. Desjardins à ce que son projet soit débattu en référendum, s’interroge Michel Kieffer. N’aurait-il pas plutôt intérêt à ce que le projet se fasse sans opposition ?» À moins que M. Desjardins ait d’autre projet avec ces listes de signataires ? Malheureusement ce dernier était en vacances au moment d’aller sous presse, et n’était pas en mesure de répondre à cette énigme.

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