(Photo : GeoLAGON)

Le GéoLAGON « déménage » aux portes de Tremblant

Par Luc Robert

Le projet de GéoLAGON La Metsä, qui a fait couler beaucoup d’encre dans les Pays-d’en-Haut, sera déplacé aux portes de Mont-Tremblant. Divers facteurs ont démontré l’incapacité de sa réalisation à Sainte-Adèle.

C’est ce qu’a confirmé à Accès M. Louis Massicotte, l’homme d’affaires à l’origine du projet.

« À la suite de l’étude finale des sols par la firme Solmatec, nous avons constaté que la topographie du terrain de Sainte-Adèle ne permettra pas l’implantation du GéoLAGON, car elle est trop escarpée. Un sondage Léger et Léger a aussi changé la donne : il confirme que les clients de GéoLAGON préféreraient qu’il soit bâti dans le secteur de Tremblant pour une baignade en eau chaude, selon 43 % des répondants, alors que 30 % veulent seulement louer un chalet à Sainte-Adèle. Ces données m’ont fait changer d’idée pour la localisation », a-t-il dévoilé.

Le secteur de Saint-Adèle ne sera pas délaissé pour autant par le développeur de la vieille capitale.

Louis Massicotte, l’homme d’affaires derrière le projet GéoLAGON.

« Maintenant que nous avons bouclé nos financements (250 M$ pour 4 villages au Québec avec lagon) avec une institution financière britannique, nous nous concentrerons sur le développement de nos villages à auto-énergie. Nous sommes à redéfinir un projet très différent pour notre terrain de Sainte-Adèle, qui misera sur le plein air (sans le lagon), avec un petit regroupement de chalets en location, comme le prévoit le zonage. La forêt garderait son cachet et accueillerait discrètement les amateurs de plein air. Ce serait donc un projet de moins grande importance, qui miserait sur les formidables attraits récréotouristiques (golf, piste du P’tit Train du Nord et stations de ski) qui encerclent cette forêt », a-t-il pris soin d’ajouter en employant le conditionnel.

Anonymat

M. Massicotte persiste et signe en ne voulant pas dévoiler le nom de l’institution financière qui supporte ses projets. Par ailleurs, des commentaires publiés sur sa page Facebook ont laissé croire à certains intéressés qu’il délaissait les trois autres sites visés. Ils croient qu’il se concentrerait seulement au développement de son possible GéoLAGON en Estrie.

« J’ai seulement voulu dire que j’avais mis moins d’énergie en Estrie et qu’on va maintenant prendre les bouchées doubles pour avancer. Les médias sociaux et certains journaux essaient de faire du sensationnalisme sur mon dos. Je vais continuer mes démarches aux quatre lieux, en plus du plus petit projet à Sainte-Adèle. J’ai engagé des spécialistes, dans les Pays-d’en-Haut, pour ébaucher un projet aux dimensions réelles du terrain. La Ville de Sainte-Adèle a commencé à entendre nos demandes de renseignements. »

Expert de Val-David

Un rapport de la Réserve de la biosphère de Charlevoix a émis des critiques et des recommandations pour le GéoLAGON de l’Est québecois. M. Massicotte a répliqué en publiant l’avis d’un expert de Val-David, M. Daniele Oppizzi. Celui-ci est un ancien directeur national des parcs d’importance nationale et des Réserves de la biosphère de la Suisse.

« J’ai eu un accès illimité aux documents confidentiels du projet GéoLAGON. Contrairement à ce qu’a récemment prétendu la réserve, […] je considère après analyse que le GéoLAGON sera durable, car autosuffisant et alimenté uniquement par les énergies renouvelables. Ce sera grâce à la très grande évolution des énergies solaires, avec lesquelles je travaille depuis trois décennies », a spécifié M. Oppizi par communiqué.

Oppizi préside ILAND Constructions (maisons Solaires Net zéro et écologiques usinées). Il est le père du cycliste bien connu Mattéo Oppizi.

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