Le pont Newago ne sera pas réparé avant le printemps
Fermé à la circulation automobile depuis le 13 juillet, le pont Newago restera tel quel jusqu’au printemps prochain, au moins. Une rencontre entre les maires de la MRC des Pays-d’en-Haut, le mardi 23 août, n’a pas vraiment fait avancer le dossier. La MRC attend un nouveau rapport du ministère des Transports du Québec (MTQ) sur l’état du pont, explique le préfet, André Genest, en entrevue.
Sans ce rapport, difficile d’évaluer les options pour réparer ou remplacer le pont, ou les coûts associés à ces options. « Ça dépend si on permet uniquement les vélos, ou s’il faut retravailler sur la structure. Ce sont différents montants. Ça peut aller jusqu’à 300 000 $ pour permettre aussi les voitures. Ça va dépendre aussi de quelle proportion le MTQ pourrait payer », explique M. Genest.
Quand ce rapport est-il attendu? « Aucune idée », répond le préfet. Même avec le rapport en main, la MRC et la Municipalité de Wentworth-Nord devront encore s’entendre sur le partage des coûts. Les travaux exigeront aussi des autorisations du ministère de l’Environnement, ce qui peut prendre 9 mois, ajoute le préfet.
Bref, les travaux ne pourront pas commencer avant le printemps prochain, au plus tôt. Durant la rencontre, l’option d’installer un pont temporaire a été écartée. « C’était trop dispendieux », explique M. Genest.
Pas de collecte des matières résiduelles
Rappelons qu’entre les kilomètres 9 et 12, le Corridor aérobique passe sur la rue du Chemin de Fer et le pont Newago. Les cyclistes et les piétons côtoient donc les automobiles. Cette situation inhabituelle crée un conflit autour de l’usage et de la juridiction du pont.
Depuis que le pont est fermé aux automobiles, la collecte des matières résiduelles a aussi été suspendue dans le quartier. Les résidents doivent donc aller les porter eux-mêmes au pavillon Montfort, à quelques kilomètres. Lors du dernier conseil des maires, le 16 août, plusieurs citoyens avaient d’ailleurs questionné et critiqué M. Genest à ce propos.
« Le contracteur ne voulait plus aller dans ce secteur-là », explique M. Genest en entrevue. Il évoque aussi des questions de sécurité pour justifier la suspension du service. « Le camion circulait sur une partie du Corridor aérobique. Là, ça augmentait la distance de 2 km. […] Avec la vitesse que risque d’aller le camion de vidange, aussi, on n’est pas sûr qu’il va respecter le 10 km/h », plaide-t-il.
La mairesse de Wentworth-Nord, Danielle Desjardins, reproche quant à elle un manque de transparence de la MRC dans ce dossier. « La direction de la MRC ne donne pas suite aux demandes formulées par la Municipalité de Wentworth-Nord. Alors on attend. […] Il n’y a aucune raison pour que la direction de la MRC refuse que les camions circulent. On n’a pas eu de lettre du contracteur disant qu’il refuse. On ne sait rien. »