Les premières fuites autour du «robinet»…
Par Thomas Gallenne
Développement commercial à Piedmont
Le terrain situé à la sortie 58 de l’A15, accueillait autrefois les Cascades d’eau de Piedmont. Un projet commercial et résidentiel pourrait un jour sortir de terre.
La nouvelle s’ébruitait depuis quelques semaines. Mont Saint-Sauveur International (MSSI) a finalement vendu à Guylain Verdier du Groupe Immobilier Verdier (GIV), les terrains des fameuses Cascades d’eau. Cependant, le mystère plane au-dessus du projet. Qu’est-ce qui va remplacer le fameux robinet?
«La vente a été finalisée le 30 avril dernier avec GIV, a confirmé Louis Dufour, président et chef de la direction de MSSI. Nous avons eu une très bonne négociation pendant deux ans avec eux.»
La Ville de Piedmont a confirmé que des représentants de GIV l’avait approché afin d’obtenir la garantie d’un éventuel changement de zonage. En effet, le terrain qui accueillait autrefois les Cascades d’eau de Piedmont lancées en 1982 et acquises en 1999 par MSSI, demeure zoné récréatif. Mais selon les clauses du contrat, l’éventuel acheteur de ce terrain ne pouvait développer d’activités qui entreraient en conflit avec celles de MSSI, et de son parc aquatique notamment.
Situé en bordure de l’autoroute 15 nord, à la sortie 58, le terrain évalué par la Ville de Piedmont à environ 1,8 millions de pieds carrés commercial (sur un total de 2,9M de p.c.), détient on s’en doute, une grande valeur.
Un projet d’envergure
Le maire Clément Cardin et le directeur général Gilbert Aubin ont confirmé qu’ils attendaient le contrat d’acquisition envoyé par le Bureau d’enregistrement, précédant la réception des plans, «car ils n’ont pas le choix de déposer les plans», d’insister le maire Cardin.
À ce sujet, le promoteur devra suivre les prescriptions énoncées dans le Plan d’aménagement d’ensemble (PAE), émis par le service d’urbanisme de Piedmont.
D’un point de vue général, les usages commerciaux sont prévus au bord de l’autoroute alors que ceux résidentiels seront situés du côté de la route 117. Une zone tampon devra séparer ces deux usages afin de réduire les impacts des usages commerciaux. La Ville veut s’assurer que le projet préserve le couvert boisé, et que les «composantes du projet soient peu visibles des principales artères de circulation du réseau routier existant». Parlant circulation, un accès à l’autoroute 15, direction Nord est inclus dans la planification des infrastructures routières. Ce critère était une condition sine qua non pour la finalisation de la vente, aux dires de l’administration. «Le promoteur s’engage à défrayer les coûts de la construction de cette entrée dont
les travaux seraient conduits par le ministère des Transports», précise
M. Cardin. Quant aux critères relatifs aux bâtiments et à l’affichage, l’architecture des bâtiments devra être
«de qualité sur les quatre façades et comprendra des éléments rehaussant la qualité architecturale des bâtiments», alors que l’impact de l’affichage visible depuis l’autoroute devra être minime, l’utilisation de drapeaux ou fanions, étant prohibés sur l’ensemble du projet. L’administration
garantit que l’impact visuel de l’ensemble du projet commercial sera minime. «Tout bâtiment érigé à Piedmont ne peut dépasser neuf mètres, soutient M. Aubin. Et on ne permet pas que la superficie totale de l’ensemble des
bâtiments au sol dépasse 20% de la superficie du terrain commercial. Ce qui correspond à environ 300 000 p.c. Et tous les bâtiments seront plus bas que les arbres et le talus d’autoroute.»
Un Canadian Tire?
«Non, répondent de concert, Cardin et Aubin. Nous avons eu l’assurance du promoteur.» Alors quoi? Certaines sources ont évoqué l’installation possible d’une grande surface dédiée aux activités de plein air, pêche et chasse, d’une institution bancaire qui cherche pignon sur rue dans le secteur, ainsi que de restaurants. «Le projet ne sera pas que commercial. Il va certainement y avoir du résidentiel, ajoute M. Dufour.»
Rejoint par téléphone, Guylain
Verdier a simplement confirmé la transaction, et a souhaité se donner un temps de réflexion avant de donner plus de détails sur son projet.
Entretemps, MSSI s’est débarrassé des installations vétustes et a entreposé celles encore fonctionnelles sur ses terrains du Mont Gabriel. «On les installera au parc Aquatique au printemps 2014», a confirmé Louis Dufour.