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Lettre d’un parent inquiet

Par Journal Accès

Intention de transfert d’élèves à Sainte-Adèle

C’est par courriel que les parents ont été avisé le 10 décembre dernier, de l’intention de la Commission scolaire des Laurentides, de procéder transfert des enfants de Piedmont vers l’école Saint-Joseph à Sainte-Adèle.
Voici la lettre envoyée le 14 décembre au directeur général de la CSL, Claude Pouliot.

Monsieur Pouliot,

Je suis un résident de Piedmont dont les trois enfants ont passé leur primaire à Saint-Sauveur. Ils sont tous passés par l’école Marie-Rose. Ma fille est présentement en 4e année au pavillon de la Vallée, que mes garçons ont aussi fréquenté avant d’aller au secondaire à A.-N.-Morin.

Je voudrais, par cette lettre, faire valoir certains points qui militent en faveur du maintien des élèves de Piedmont à l’école primaire de Saint-Sauveur.

Saint-Sauveur représente pour les Piedmontais le cœur de leur vie communautaire. En effet, nous utilisons déjà plusieurs services qui ne sont pas offerts à l’intérieur de notre municipalité, comme l’accès à la bibliothèque, le parc de skateboard, le terrain de soccer, les sentiers de patin, les jeux d’eau, les activités au chalet Pauline-Vanier, le camp de jour de Piedmont qui est à Saint-Sauveur, la Maison des jeunes et j’en passe. Les jeunes de Piedmont, de par la proximité du village de Saint-Sauveur et l’accès à ses services, participent pleinement à sa vie communautaire. En fait, ils en font partie intégrante, tout comme leurs parents qui les accompagnent.  

Pour nous, les gens de Piedmont, Saint-Sauveur fait partie de notre ville.

Il est complètement illogique d’arracher nos jeunes à cette communauté de fait en les envoyant dans une autre école, dans une autre ville qu’ils ne fréquenteront pas en dehors des heures scolaires.

En ce moment, nos enfants fréquentent des amis qui habitent la région de Saint-Sauveur. Chez qui ils peuvent se rendre à pied ou en vélo… Ce qui est tout à fait logique.

En allant à l’école à Sainte-Adèle, les nouveaux amis qu’ils auront vivront dans un village charmant, mais éloigné et qui n’est pas le leur. Un village auquel ils ne s’identifient pas. Ils devront obligatoirement se rendre chez leurs amis en voiture.

Il n’y a pas beaucoup de jeunes à Piedmont pour sociabiliser, et la majorité de leurs amis proviennent des liens tissés à l’école.

On parle des critères de proximité et d’accès routier pour justifier le transfert des élèves de Piedmont à Sainte-Adèle.

Pourquoi nos enfants devraient-ils faire 15 minutes d’autoroute ou de route 117 alors qu’ils ont une école juste à côté?

En outre, l’école Saint-Joseph est située au nord de la ville, ce qui rallonge le trajet de façon importante, avec les feux de circulation et le trafic routier.

Les parents, qui assurent souvent le transport de leurs enfants en fin de journée, devront effectuer au moins 30 minutes de voiture supplémentaires quotidiennement pour aller les chercher, car la majorité d’entre eux travaillent plus au sud ou même à Saint-Sauveur. Les enfants risquent de passer plus de temps au service de garde, sans compter le temps perdu en transport.

À la lumière de ces faits, il y a un risque certain de perdre beaucoup de jeunes de Piedmont au profit des écoles privées.

En apprenant la décision de la commission scolaire, nous avons eu le sentiment de nous faire mettre en dehors de notre village, de nous faire exclure de notre communauté. Et c’est avec tristesse et désarroi que j’écris ces lignes.

J’espère que vous réviserez votre décision en évaluant l’impact qu’une telle décision peut avoir sur une communauté comme Piedmont. Il y a sûrement moyen de transférer des élèves qui habitent déjà loin de Saint-Sauveur et pour qui ce changement ne causera pas un tel bouleversement.

Bien à vous,

Simon Lachance

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