Mobilisation à Saint-Sauveur

Par Thomas Gallenne

Persévérance et réussite scolaire

Le 29 mars dernier, le Conseil jeunesse des Pays-d’en-Haut tenait sa première demi-journée de mobilisation pour la persévérance scolaire à Saint-Sauveur.

Cette matinée a permis à plusieurs partenaires de présenter le portrait socioéconomique de la région et des données en matière de scolarité. 

Stéphane Lalande, directeur général du CLD des Pays-d’en-Haut a rappelé que la population de la MRC a augmenté de presque 100% entre 1981 et 2006, et les projections prévoient une croissance de la population laurentienne d’environ 36% jusqu’en 2031, et de 18% pour les enfants âgés entre 0 et 14 ans.

Facteurs de risque et de protection

Comme l’a rappelé Luc Parent, agent de recherche à la direction régionale de Laval, des Laurentides et de Lanaudière, pour le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, (MELS), plusieurs facteurs participent à la persévérance scolaire. 

L’encouragement des parents envers leurs enfants, la stimulation de l’enfant au travers de multiples expériences parascolaires (sorties de loisirs, culturelles), une bonne atmosphère familiale et à l’école, sont autant d’éléments positifs.

Dans un portrait des jeunes Laurentiens effectué en 2008, les jeunes filles âgées de 14 ans aspirant à des études universitaires étaient celles qui démontraient le plus de motivation, savaient pourquoi elles étudiaient, n’avaient pas redoublé au secondaire, avaient une soif d’apprendre et étaient inscrites à un programme particulier. Au niveau familial, elles avaient une mère plus scolarisée (comparativement à des jeunes décrocheuses) et au niveau de leur réseau social, elles étaient sensibles à l’influence de leurs amis.

Du coté des garçons âgés de 14 ans aspirant à des études universitaires, ces derniers étaient inscrits à un programme particulier et semblaient motivés à persévérer, ils considéraient avoir de bonnes habiletés 

cognitives et jugeaient leurs capacités d’apprendre élevées, ils considéraient les sciences avec beaucoup d’importance, estimaient que les enseignants avaient des attentes élevées envers les élèves, et ils étaient peu enracinés dans leur région.

Si plusieurs facteurs relèvent de l’école, les analyses ont permis de préciser que les amis, le milieu communautaire ou encore les personnes occupant des postes d’autorité, constituaient des alliés du personnel scolaire et des parents dans le développement des jeunes de la région.

Enfin, Claude Pouliot, directeur général, et Antoine Déry, directeur général adjoint des services éducatifs à la Commission scolaire des Laurentides (CSL), ont présenté les grandes lignes de la planification stratégique de leur institution. L’objectif de la CSL est d’atteindre un taux de diplomation de 76% 

en 2020 (il est de 70% actuellement). « Le développement de la litteratie précoce (savoir lire, écrire et effectuer des calculs simples) est un prédicteur important de réussite et de persévérance » a souligné M. Déry. Il a ajouté que le redoublement précoce était un facteur de risque déterminant, que l’âge de passage au primaire était parfois plus important que les acquis de l’élève, et l’entrée dans une classe spéciale n’était pas un gage de réussite pour les élèves en difficulté d’apprentissage. L’enjeu est donc de mettre en place des facteurs de protection en litteratie auprès des familles et des élèves.

Un autre constat préoccupant : beaucoup d’élèves abandonnent l’école en 3e secondaire. 

La prochaine rencontre des partenaires sur la persévérance scolaire est fixée au 9 juin.

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