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«Nous ne sommes pas là pour faire vivre la Chambre de commerce!»

Par Mathieu Laberge


Événements TopChrono

L’organisateur de compétitions sportives et copropriétaire d’Événements TopChrono qui a mis sur pied le Demi-marathon de Saint-Sauveur, Stéphan Roy, ne décolère pas. Son entreprise a remis une somme de 5$ par participant à la Chambre de commerce de la Vallée de Saint-Sauveur lorsqu’elle a organisé des compétitions dans les rues de la ville l’an dernier. Les raisons invoquées par la Ville étaient que l’utilisation des rues devait être tarifée.

L’homme d’affaires mentionne avoir été bon joueur avec la Ville, sauf que lorsqu’il a appris que les autres organisations sportives et culturelles n’avaient pas eu à débourser un tel montant, ce fut la goutte qui fit déborder le vase.

«Nous avons dit ok, on va essayer et signer de bonne foi, mais tout le monde doit être sur le même pied d’égalité. On nous a répondu oui et nous avons envoyé un chèque de plus de 3 000$ à la Chambre de commerce. Plus tard dans l’été, nous avons appris que Louis Turcotte (voir page 8) ne payait pas et que la course à obstacles [Dead End Race] au Mont-Habitant, une montagne privée mais qui a eu droit aux services des cols bleus, ne payait pas non plus. C’est là que nous avons sauté notre coche!»

Les propriétaires d’Événements TopChrono ont rencontré le maire Jacques Gariépy et le directeur général de la Ville, Jean Beaulieu, à deux occasions sans que leur dossier n’ait progressé.

«Nous leur avons expliqué que mon associé Maxime Beaudry et moi sommes résidants de Saint-Sauveur. De plus, le maire a fait partie d’un comité au CLD (Centre local de développement) qui nous a déjà remis une bourse pour nous soutenir dans notre démarrage d’entreprise. Et là, il se retourne de bord et il met notre entreprise en péril.»

Deux visions opposées pour un même objectif

Stéphan Roy ne comprend pas pourquoi la Ville et la Chambre de commerce payent pour inviter des artistes comme à la Fête cubaine, par exemple, mais qu’eux doivent débourser pour présenter leurs compétitions. Ces deux types de manifestations attirent des touristes qui dépenseront leur argent chez les commerçants locaux, ce qui est l’objectif premier de la Chambre de commerce tel qu’indiqué sur son site Web.

L’organisateur cite l’exemple du Demi-marathon de l’automne dernier qui s’est déroulé dans le froid et sous la pluie. «Le propriétaire de la Brûlerie des Monts est venu me voir pour me remercier, car son restaurant était plein. C’est ça notre but : organiser des événements pour attirer des gens dans notre ville.»

<span>L’organisateur a confirmé à Accès que c’est d’ailleurs pour cette raison que l’édition printanière 2015 du Demi-marathon n’a pas été présentée. «Et si ça continue, nous annulerons peut-être celle de l’automne», ajoute-t-il en précisant qu’il ne bluffe pas et qu’il compte sur le soutien des autres villes dans lesquelles il organise des événements. 

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