Parc Dufresne: la suite…3

Par Journal Accès

Titre : «On aurait souhaité un règlement plus rapide!» – Me Bélair, avocat de Sylvain Cousineau

Spécialiste en expropriation et avocat au dossier depuis près de quatre ans, Sylvain Bélair s’est dit satisfait de l’accord de conciliation intervenu entre son client et les municipalités de Val-Morin et de Val-David. Un dossier qu’il considère avoir été réglé «avec des vis-à-vis de qualité, civilisés et très professionnels.»

Cela dit, Me Bélair ne s’explique pas qu’il se soit écoulé pratiquement 16 mois entre le référendum de 2003 et l’expropriation des terres de son client, Sylvain Cousineau.

Le juriste rappelle qu’un règlement d’emprunt de 500 000$ a été adopté dès le lendemain de l’élection du 2 novembre 2003, mais que les terres de son client sont demeurées sous réserve durant un an et demi, ce qui a eu pour effet d’augmenter considérablement la facture totale de l’opération.

Sauver les pistes

L’avocat insiste sur le fait que dès le jour un des négociations, lui et son client ont tenté de convaincre les élus que le dossier d’expropriation allait coûter beaucoup plus cher aux contribuables qu’une entente entre les deux parties et que jamais son client n’avait eu l’intention d’être exproprié. «C’est une prétention qui ne résiste pas à l’analyse, quand on sait que mon client a fait de la politique pour battre le règlement d’emprunt et que dans les jours qui ont suivi l’achat des deux premières parcelles en 2003, Sylvain Cousineau présentait des plans à la ville. On voulait un développement harmonieux et on était prêts à céder globalement 28% de terrain; des cours d’eau, des bords de rivière, des endroits où les pistes sont le plus prisées. S’ils voulaient sauver les pistes, pourquoi ne pas avoir exproprié que celles-ci?», questionne Me Bélair, qui sous-tend que son client souhaitait importer un concept propre au ski alpin, le ski-in, ski-out.
«Au départ, explique le juriste, il était question d’exproprier deux parcelles totalisant 26 millions de pieds carrés. Dans les faits, ajoute Me Bélair, c’était trois parcelles qui représentaient plus ou moins 750 acres. Si la population avait voulu nous écouter, elle aurait eu toute l’information nécessaire.»

Quant à la question référendaire qui impliquait deux règlements d’emprunt de 500 000$ pour Val-David et 400 000$ pour Val-Morin, sans toutefois préciser que ces sommes allaient être investies en expropriation et que la décision ne pourrait plus être contestée même avec des dépassements de coûts, l’avocat réplique : «Ce ne sera pas la première fois qu’une question référendaire aura été ambiguë.»

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