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Projet d'antenne cellulaire à Sainte-Anne-des-Lacs

Par Thomas Gallenne


La question n’est pas «si» mais «où»

Samedi 26 mai dernier, une séance d’information au sujet du projet d’implantation d’une antenne cellulaire de la compagnie Rogers a réuni un parterre de spécialistes devant une église de Sainte-Anne-des-Lacs bien remplie. Si la démarche d’information est louable et que certains spécialistes se sont voulus rassurants, plusieurs citoyens demeurent circonspects.

 

Comme l’a mentionné d’entrée de jeu le maire de la place Claude Ducharme, plusieurs citoyens souhaitent une couverture de téléphonie cellulaire alors que d’autres ont manifesté leurs inquiétudes quant à la santé publique, l’aspect visuel de la tour, pouvant du même coup engendrer une perte de la valeur des propriétaires riverains.

 

Un dossier sans débat réel?

Lorsque le projet d’implantation d’une antennes radiofréquence (RF) a été mis au jour il y a six mois, le débat s’est polarisé autour des impacts et le syndrome NIMBY (pas dans ma cour) a pointé son nez aussitôt. «La question de savoir si on en veut ou pas à Sainte-Anne-des-Lacs ne se pose pas» avait répondu M. Ducharme il y a quelques mois, lorsque le projet initial qui ciblait un terrain en plein cœur du village avait mené à une pétition de plus de 600 signatures. Industrie Canada (IC) gère les émissions de spectre, vend les droits de spectre et oblige les compagnies ayant payé ces droits,à offrir le service de couverture. La question n’est donc pas de savoir «si» il devrait y avoir des antennes RF ou pas mais «où», le «quand» étant à court terme.

 

Dans la salle, les questions relevaient tantôt du sarcasme: «Avez-vous déjà vu un arbre de 80 mètres dans le secteur?», a relevé une citoyenne soucieuse de la dépréciation de la valeur immobilière en secteur de villégiature, tantôt de la réelle préoccupation: «Compte tenu de la Charte sur les paysages et de la vision stratégique de la MRC dans une perspective de développement durable, la municipalité a t-elle considéré l’impact sur le paysage?», a souligné un autre résident, le maire répondant par l’affirmative.

Électrosensibilité: effet nocebo?

En toute fin de séance, le Dr. Michel Plante a présenté avec éloquence en quoi consistent les RF et leurs impacts sur la santé humaine. «On a une quinzaine d’années de recherche de cumulées et rien n’indique que les RF ont un impact nocif sur la santé» a-t-il mentionné en réponse à ceux qui soulevaient le principe de précaution.

 

José Levesque, un citoyen de Saint-Colomban a témoigné sur ses symptômes d’électrosensibilité. Le Dr Plante l’a invité à participer à une étude menée conjointement par Thomas

Gervais qui lance un projet de «Brigade électro-urbaine», et le cardiologue David Langleben de l’Hôpital général juif de Montréal. Cette étude permettra aux personnes qui se disent hypersensibles aux ondes électromagnétiques de se soumettre à une expérience visant à vérifier «si les malaises qu’ils éprouvent sont de nature psychosomatique ou bien s’ils sont réellement causés par les ondes», explique M. Gervais.

 

 

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