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Projet de loi 86

Par Reine Coté

Redonner le pouvoir aux écoles

La restructuration des conseils de commissaires, comme prévu par le projet de loi 86 advenant son adoption par l’Assemblée nationale, serait bénéfique pour les écoliers, croit Nicolas Prévost, directeur des écoles Jean-XXIII et Sacré-Cœur, à Mont-Laurier.

Ce dernier est formel : dans le milieu de l’éducation, le pouvoir doit être décentralisé pour le bien-être de tous, autant les élèves que les professionnels qui interviennent auprès d’eux.
Si Nicolas Prévost commente d’aussi loin, c’est qu’il tient à appuyer la position de l’Association des directions d’établissements des Laurentides, laquelle inclut les écoles de la Commission scolaire des Laurentides, de la Commission scolaire Pierre-Neveu, de la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord et de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles.

La représentativité

Le projet de loi 86 vise le rapprochement de l’école des décisions prises en son nom. « Les parents travaillent en collaboration avec les équipes des écoles et ceux qui seraient nommés sur le conseil scolaire auront agi préalablement sur le conseil d’établissement d’une école. Ce serait donc des parents qui connaissent déjà la réalité quotidienne d’une école », expliquait-il en entrevue, vendredi dernier.
Celui-ci voit d’ailleurs d’un bon œil la présence de directions d’école dans la nouvelle mouture des conseils scolaires. « Nous, on veut qu’il y ait trois directions d’école représentées par commission scolaire : l’une pour le primaire, l’autre pour le secondaire et une autre pour l’éducation aux adultes », précise-t-il.
M. Prévost dit ne pas avoir d’opinion en ce qui concerne le mode de scrutin, que d’aucuns préféreraient voir s’ajouter à l’élection municipale. Lui, c’est la représentativité qui le préoccupe.

Financement

Et le financement ministériel qui arrive sur son bureau. « Actuellement, l’enveloppe financière du ministère de l’Éducation va directement aux commissions scolaires, lesquelles décident ce qu’elles nous donnent avec des spécifications. Je n’ai pas la marge de manœuvre pour la dépenser comme je le veux. Ça me met des bâtons dans les roues. »
L’idée de former un comité de répartition des ressources, avec une approche décentralisatrice, lui paraît une excellente solution. Que chacune des écoles gère son enveloppe financière et ses ressources humaines serait plus équitable, estime-t-il. « Juste dans une même commission scolaire, les besoins sont tellement différents d’une école à l’autre, imaginez d’une région à l’autre. »
Quant à la mise en garde émise en janvier dernier par le professeur de l’Université Laval, Égide Royer, voulant que tout ce rebrassage structurel n’aide en rien les élèves avec des difficultés d’apprentissage, M. Prévost est d’avis contraire. « Dans la nouvelle mouture du conseil scolaire envisagée, la représentativité accrue des écoles se fera au bénéfice des élèves », croit-il. « Ce n’est pas juste avec cela qu’on va améliorer les problèmes de nos élèves, mais c’est incontestable que ça va améliorer leur situation. Plus on rapproche les décisions du milieu en fonction des besoins des élèves, plus on participe à leur réussite. »
M. Prévost insiste : la parité des tiers, répartie entre les parents, les professionnels de l’éducation et les gens de la communauté, est essentielle sur le conseil scolaire.

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