Que peut apporter PKP aux Jérômiens et aux Québécois?

Par Thomas Gallenne

Pierre Karl Péladeau candidat péquiste à St-Jérôme

Finalement après une rumeur persistante, confirmée il y a deux semaines par le journal Accès, et malgré plusieurs démentis, Pierre Karl Péladeau est finalement candidat pour le Parti Québécois dans Saint-Jérôme. Entrevue exclusive avec Pierre Karl Péladeau.

TG – M. Péladeau, êtes-vous en mesure d’identifier trois enjeux qui touchent directement Saint-Jérôme?

PKP – La salle de spectacle est une très bonne idée. Il va falloir voir le déploiement, le financement, les dimensions. J’ai une certaine expertise dans ce domaine pour m’être penché sur des problématiques semblables. [M. Péladeau fait référence au futur amphithéâtre de Québec.] L’autre enjeu concerne l’aréna Melançon. J’ai eu l’occasion de pouvoir approfondir mes connaissances dans le domaine grâce à l’acquisition de l’Armada, équipe de hockey junior majeur.

Troisièmement il y a l’hôpital de Saint-Jérôme qui je crois comprendre, connaît des problématiques particulières. Chose certaine, je vais travailler très fort pour me faire élire à Saint-Jérôme. Et si la population me faisait confiance, il me ferait extrêmement plaisir de mettre mes efforts appropriés sur ces dossiers-là.

Sur la question de votre éventuelle entrée au gouvernement, connaissant votre envergure, avez-vous envisagé un ministère, voire un super-ministère?

PKP – Première étape, élection comme député. Deuxième étape, élection d’un gouvernement péquiste majoritaire, et troisièmement la décision ne m’appartient pas, c’est un privilège exclusif de la première ministre. Je suis à son service. J’ai fait le choix d’aller en politique pour servir, pour me consacrer au service public et il appartient à la première ministre de prendre des décisions au sein de la députation ou du gouvernement pour rencontrer les objectifs du Parti Québécois.»

Quels seraient selon-vous les domaines dans lesquels le Québec devrait s’engager et devenir un leader?

PKP – J’ai eu l’occasion et le privilège – à la demande de la première ministre – d’intégrer le comité interministériel de l’électrification des transports. C’est un chantier exceptionnel, d’avenir dans la mesure où à 98%, le Québec bénéficie d’une énergie propre, durable. Avec cette énergie, en terme de marketing au niveau planétaire, on est sans doute les mieux placés. Comme vous l’avez mentionné, il y a non seulement une crise économique que traverse certains pays, il y aussi une crise énergétique, particulièrement en Europe. Et c’est sans parler de la pollution en Chine, qui comme vous le savez produit son électricité entre autre avec de nombreuses centrales thermiques au charbon. On a encore ces derniers jours des images renversantes de ce smog dans certaines villes. Il est plus que légitime de penser que cette situation ne s’améliorera pas. Alors voilà un potentiel de croissance extrêmement intéressant pour les années à venir, de développer notre expertise en matière d’électrification des transports, qui permettrait d’autre part de mettre en valeur nos PME, de créer un tissu industriel autour de cette activité économique. Et comme l’essentiel de l’activité économique québécoise se réalise au travers des PME, ça m’apparaît essentiel de mettre en place tous les moyens et les outils nécessaires pour que nous puissions garder nos PME et qu’elles puissent travailler sur des chantiers de développement d’avenir comme l’électrification des transports et qu’elles puissent aussi et surtout se développer à l’international. Et c’est là que le gouvernement peut être très utile pour créer de la richesse au Québec.

On vous a reproché vos approches managériales comme homme d’affaires, allant à l’encontre des valeurs progressistes attachées historiquement au Parti Québécois. Comment allez-vous concilier ces deux approches?

PKP – Concernant la notion de progressisme, il faut faire attention à ne pas avoir de préjugés. Québecor Média est une entreprise qui a crée des emplois et ça c’est un apport. Sur la question de la distribution ou de la création de la richesse, c’est comme un peu la poule et l’œuf: qu’est-ce qui précède quoi? Peu importe, on sait que c’est un couple indissociable. Alors si je travaille pour la création d’entreprises, d’emplois, de richesse, je pense également participer – parce que j’en ai l’intime conviction – à notre capacité de la redistribuer. Et ce sont des attributs bien spécifiques de la société québécoise qui sont associés à une solidarité historique.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *