(Photo : Nordy - Sébastien Fleurant)
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Sainte-Anne-des-Lacs : Des « conflits de personnalité » au sein du conseil

Par Marie-Catherine Goudreau

Depuis le mois d’octobre 2022, les conseillers municipaux de Sainte-Anne-des-Lacs tiennent des séances de travail séparées. Cela serait dû à des « conflits de personnalité » au sein des élus, explique la mairesse, Catherine Hamé Mulcair. Selon elle, cela « ne met pas à risque le fonctionnement de la Municipalité ».

« Depuis le début, à la suite de l’élection, j’ai eu à recadrer – avec de l’aide et des formations – les conseillers dans leur rôle, autant les nouveaux que les anciens. Le rôle des élus a beaucoup changé, ainsi que les attentes des citoyens envers eux », indique la mairesse. Ainsi, dès le départ, cela a « causé beaucoup de frictions au sein du conseil ».

« On a décidé de tenir des séances de travail séparées en raison de l’accumulation de relations personnelles difficiles », explique Mme Hamé Mulcair. Ainsi, la mairesse tient d’une part des séances avec les conseillers Jean Sébastien Vaillancourt, Helen Morrison, Louis Dupuis et Caroline Desrosiers, et de l’autre avec les conseillers indépendants Virginie Lupan et Sylvain Harvey.

« La municipalité fonctionne très bien. Les dossiers avancent. Puis, les opinions de tous les conseillers sont considérées dans tous les dossiers. Je fais beaucoup d’accommodement pour allier les gens », affirme Mme Hamé Mulcair. Elle ajoute que certains conseillers décident d’être plus « vocaux », mais que cela « n’a pas d’impact sur le service aux citoyens ».

Droit de parole

« Ce que je trouve déplorable, c’est que le  »groupe » n’assume pas sa décision », affirme pour sa part le conseiller indépendant Sylvain Harvey. « Dans le meilleur des mondes, tout le monde est assis autour de la table et émet son opinion. Maintenant, on ne peut pas avoir de débat. Il faut questionner pour savoir ce qui s’est dit. Ce n’est pas idéal pour nous et pour la gestion municipale », déplore-t-il.

M. Harvey soutient que le seul endroit où il peut exercer son droit de parole, c’est à la séance du conseil municipal. « Je ne veux pas débattre devant les gens, mais c’est le seul temps que je peux émettre mon droit de parole », affirme-t-il.

Du côté de Mme Lupan, elle déplore « le manque de fluidité des communications pour l’obtention des informations inhérentes au rôle de conseiller municipal » ainsi que « le manque de vision globale, l’absence d’orientations concrètes, le manque d’analyse sur les répercussions d’une résolution ».  « Aucune critique n’est admise sous peine d’irritation de la mairesse et de blocus dans les communications (absence de réponses à nos questions pour exercer notre rôle) », écrit-elle dans un échange de courriels avec le Journal.

« J’ai moi-même été conseillère indépendante pendant quatre ans et j’ai toujours été dans la collaboration », souligne-t-elle. Mme Hamé Mulcair explique toutefois qu’elle doit intervenir dans trois cas de figure : lorsque c’est contre la loi, contre le Code d’éthique et de déontologie, et lorsqu’il semble avoir de l’obstruction. « C’est important de continuer à faire avancer les dossiers », dit-elle.

Modification au règlement de régie interne 

Le conseil a aussi adopté un avis de motion pour modifier le règlement 488-2020 sur la régie interne des séances du conseil. Cela a pour objectif notamment de réviser les règlements entourant la période de questions ainsi que le processus pour les conseillers pour déposer une résolution.

« On va demander l’aide du MAMH pour nous conseiller et nous faire des propositions sur les meilleures pratiques qui se font dans d’autres villes », souligne Mme Hamé Mulcair. Par exemple, certains conseillers ne respectent pas la règle d’envoyer une résolution par écrit 72 heures avant le conseil, indique la mairesse. « C’est une question de courtoisie et c’est pour le bénéfice de tout le monde. »

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