Une nouvelle politique fédérale de financement compromet SLAM
Par Journal Accès
Les députés Pierre Dionne Labelle (Rivière-du-Nord) et Marc-André Morin (Laurentides) ont offert leur appui de parlementaires à Solidarité Laurentides Amérique centrale (SLAM) qui s’oppose à la nouvelle politique de financement des projets de coopération internationale des conservateurs.
SLAM est actif depuis les 15 dernières années dans la réalisation de plusieurs projets impliquant de nombreuses petites communautés paysannes au Guatemala. Ces projets répondaient à divers besoins de base tels que l’approvisionnement en eau potable, l’installation de latrines et de cliniques de santé, la formation de promoteurs de santé et de sages-femmes, etc. Les projets visaient également à redynamiser l’économie locale par des projets d’élevage, plantation de café, etc. Tous ces projets comprenaient de la formation pour permettre à ces populations de prendre en main véritablement leur développement.
Le NPD à la défense de SLAM
Or, selon les députés néo-démocrates, de telles réalisations ne seront plus possibles avec l’entrée en vigueur de la nouvelle politique de financement concurrentiel des conservateurs. Désormais, la majorité des projets ne pourra plus venir de l’initiative des organismes de coopération internationale tels que SLAM ou encore de leurs partenaires locaux. C’est l’Agence canadienne de développement international (ACDI) qui lancera dorénavant des appels d’offres, plutôt que d’accepter des projets initiés par les organismes de solidarité.
Pierre Dionne Labelle affirme que «la politique des conservateurs disqualifie SLAM parce que l’organisme ne dispose pas de ressources pour compétitionner avec les grosses organisations, telle Vision Mondiale». Son collègue député de la circonscription fédérale Laurentides-Labelle, Marc-André Morin, partage son inquiétude: «Malgré toute son expertise, SLAM est reléguée au rang de simple sous-traitant et son existence est mise en péril», s’inquiète ce dernier. Les députés néo-démocrates s’élèveront en Chambre afin d’exiger du gouvernement le rétablissement du partenariat avec les organismes tel SLAM.