Découverte balado : « Ça fait 100 ans qu’on Chante-au-Vent »

L’année 2023 marque le 100e anniversaire de l’école primaire Chante-au-Vent à Sainte-Adèle. Pour célébrer l’occasion, Valérie Seers a créé un balado pour se remémorer des jeunes années de l’école.

Le premier épisode du balado Ça fait 100 ans qu’on Chante-au-Vent se consacre au bâtiment. Au cours de son processus, Valérie a rencontré quatre personne âgées entre 77 et 81 ans qui ont fréquenté l’école Chante-au-Vent dans leur jeunesse. Elle a ensuite présenté le balado à presque toutes les classes de l’école dans le cadre d’ateliers de médiation culturelle.

Rencontre entre les générations

« La partie médiation était très importante pour moi. Le premier public auquel je pensais en faisant le projet, c’était les parents et les enfants. Je souhaite que les élèves écoutent les épisodes le soir avant de se coucher, qu’ils les fassent écouter à leurs grands-parents pour qu’ils racontent des histoires à leur tour », explique Valérie.

Lors des ateliers avec les élèves, Valérie leur demandait d’imaginer les protagonistes en écoutant le balado. Par la suite, elle leur montrait des photos des vraies personnes en ajoutant des informations à ce qu’ils venaient d’écouter. Elle présentait aussi une photo de la cour de l’école Chante-au-Vent en 1924 en leur demandant d’identifier les différences avec celle d’aujourd’hui.

« Les enfants sont tellement habitués à l’image. Alors c’était super intéressant de les amener à visualiser, à utiliser leurs oreilles », dit-elle. À un moment dans le balado, Marie-Claire explique qu’il y avait trois tableaux dans les classes. Les élèves étaient fascinés de voir encore les cadrages de ces tableaux, raconte Valérie. « Le passé rejoignait le présent. »

Valérie aimerait organiser une « rencontre intergénérationnelle » à l’automne prochain. Lors de celle-ci, les protagonistes du balado seraient présents, les familles et les enfants pourraient poser des questions.

Les quatre protagonistes

: Paul Letourneau, 77 ans

: Marie-Claire Boyer, 79 ans

: Gisèle Maillé, 81 ans

: Benoit Sigouin, 79 ans

Place aux confidences

Valérie n’avait jamais fait de balado avant celui-ci, mais elle apprécie beaucoup ce média, notamment pour l’intimité qu’il crée avec les intervenants. « Je vais chez les gens avec mon petit appareil, et ils finissent par oublier qu’il est là. Ça laisse plus de place à l’intimité et au naturel, par rapport à une caméra », dit-elle. Elle souhaite d’ailleurs faire d’autres balados dans le même genre avec des villes entre autres, dans le futur.

Dans les prochains épisodes, Valérie parle de « l’écriture et des gauchers », « des tannants et des punitions », ainsi que des « sports et récréations », notamment. Elle abordera également la religion, qui était très reliée à l’école et à la vie de communauté à l’époque. « Notre village avait trois lieux principaux : l’école, l’église et l’usine Rolland », soutient Valérie.

D’ailleurs, cet esprit de collectivité est un des éléments qui a le plus marqué Valérie. « Je sens encore aujourd’hui cet esprit de village. Mais dans ce temps-là, c’était encore plus une communauté tissée serrée. Les enfants de l’école jouaient ensemble et tout le monde se connaissait », rapporte-t-elle.

Vous pouvez écouter le premier épisode du balado « Ça fait 100 ans qu’on Chante-au-Vent » sur la plateforme Soundcloud. Les prochains épisodes devraient être disponibles cet automne.