Approvisionnement en eau potable : Sainte-Adèle servira d’exemple
La Ville de Sainte-Adèle fera l’objet d’un audit de performance sur l’approvisionnement en eau potable, par la Commission municipale du Québec (CMQ). Les villes de Mont-Laurier (Laurentides) et de Beauharnois (Montérégie) participeront également. « Cet audit vise à s’assurer que les municipalités auditées planifient et gèrent de manière efficiente l’approvisionnement en eau potable et qu’elles mettent en place des mesures efficaces pour l’économiser », précise la CMQ par voie de communiqué.
« Globalement, c’est une bonne nouvelle pour la Ville et les citoyens », se réjouit Sophie Charpentier, directrice générale de la Ville de Sainte-Adèle. L’audit n’est pas une enquête, précise-t-elle. Il s’agit plutôt d’une évaluation sur comment la Ville opère, comment elle utilise ses ressources, combien ça lui coûte et s’il y a moyen d’optimiser le tout. « Ça peut juste nous aider à améliorer nos processus. Généralement, les villes trouvent ça très positif. »
Donner l’exemple
L’objectif de ces audits est d’abord pédagogique. « [La CMQ] détermine le sujet en fonction de ce qui est intéressant de rendre accessible aux municipalités, selon l’actualité municipale », explique Mme Charpentier. Elle choisit aussi des villes représentatives, afin que le résultat soit « le plus éducatif possible ». « Si les cas sont trop extrêmes, avec des situations décourageantes ou parfaites, ça va être moins intéressant », illustre-t-elle.
Dans ce cas, la CMQ cherchait des villes avec un Service d’hygiène du milieu avec des ingénieurs et qui étaient en mesure de répondre aux demandes. « Puis les rapports sont disponibles en ligne. Les autres villes peuvent en prendre connaissance. Donc c’est profitable à l’ensemble de la province », souligne la directrice générale.
Mais d’abord, la Ville de Sainte-Adèle fera l’objet d’une étude préliminaire, ce qui déterminera ensuite le mandat plus précis de l’audit. « L’étape suivante sera une analyse détaillée. Ils viendront sur le terrain, rencontrer les employés et voir les infrastructures. » Le rapport devrait être déposé et rendu public au printemps-été 2024.
Un réseau en bon état
Mme Charpentier estime que le réseau d’aqueduc est en très bon état à Sainte-Adèle. Sa capacité est une inquiétude récurrente pour les citoyens lors des séances du conseil. Mais Mme Charpentier assure qu’il n’y a pas de soucis à y avoir. « À chaque fois qu’on ajoute quelque chose, on fait une étude et on s’assure qu’on a la capacité. Le problème qu’on entend présentement, c’est plutôt que le réseau est développé un peu partout, même en montagne. Donc il y a des gens en haut qui n’ont pas toujours de l’eau quand la génératrice tombe en panne. »
En juillet, des résidents de la rue des Perdreaux s’étaient d’ailleurs plaints au conseil de pannes récurrentes et sans préavis. « Ce n’est pas le seul secteur où c’est comme ça », indique Mme Charpentier. Des mesures sont prises pour corriger la situation, mais cela prendra beaucoup de temps, avertit-elle. « Juste commander une génératrice, c’est un délai de 18 mois en ce moment. Et malheureusement, il n’y a pas juste ça : il y a toute une conception à faire autour. Il n’y a pas de solution à court terme, même si la volonté est là. »