Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson : Michaël Vangansbeck quitte la barque sans fracas
Par Luc Robert
Une deuxième réflexion en sept mois aura été nécessaire au conseiller Michaël Vangansbeck, qui vient officiellement de se déclarer indépendant au sein du conseil municipal de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson.
Celui qui détient le siège no. 3 fait actuellement partie du comité des loisirs et de la vie communautaire, du comité nautique en relation avec la ville d’Estérel, ainsi que du comité socioculturel de Sainte-Marguerite.
« Ma lettre était prête depuis le printemps dernier, mais je voulais laisser une dernière chance de voir si les choses pouvaient aller mieux. J’apprécie travailler avec les autres et je vais continuer à le faire. J’éprouve encore du plaisir à écouter les gens et faire part de leurs idées aux élus. Mais j’ai aussi le droit d’émettre mes opinions et ne pas toujours aller dans le sens de ce qu’on me dit aux votes des résolutions. Je ne possède pas de doctorat de la NASA, mais quand on m’explique les choses en détails, je peux comprendre rapidement. Des divergences d’opinions mènent à mon départ. Je ne veux plus recevoir les dossiers tout cuits dans le bec, selon une seule version, et devoir voter ensuite. Je n’ai pas peur de demander des précisions additionnelles et voter de manière éclairée », a-t-il soutenu en entrevue.
« Je veux que Sainte-Marguerite retrouve sa couleur »
Vangansbeck n’est pas le dernier venu. Fils populaire du chanteur Frank Olivier, lieutenant à la caserne des pompiers de Sainte-Marguerite, il occupe dans la vie de tous les jours un poste de représentant pour une firme alimentaire.
« Avant, j’étais spécialiste en protéines de viandes, pendant 18 ans, chez Viandes Lauzon. Je formais aussi les jeunes au travail. Avec mon travail de sapeur et mon poste de conseiller, je suis près des gens locaux. Je veux d’ailleurs qu’on s’occupe des problèmes actuels de la Municipalité, d’ici à la fin de notre mandat actuel, plutôt qu’orienter les débats et décisions internes à des fins politiques de réélections. Je veux que Sainte-Marguerite retrouve sa couleur, qu’elle sorte du climat morose. Nous sommes un lieu central de la région, où il peut y avoir plus d’activités culturelles et de loisirs, pas juste être un lieu de développement résidentiel de condos, de noyaux villageois et de rues. On peut aménager des terrains de volleyball et des airs de pique-nique au centre ville, ne pas être juste un chemin de passage vers Sainte-Lucie ou l’Estérel », a-t-il imagé.
Vangansbeck devient le deuxième édile à siéger comme indépendant, tout comme le fait M. Raymond Saint-Aubin au siège no. 1. La majorité des conseillers demeurent dans le giron du maire Boucher.
« Ce n’est pas une rebuffade envers le maire (Gilles) Boucher. Il prend son travail à cœur, en étant souvent au bureau de 5 h du matin à 21 h le soir. Mais j’estime qu’il faut être plus ouvert. Je ne comprends pas que l’hôtel de ville soit encore barré après la fin de la pandémie et qu’on doit encore s’identifier à la porte. C’est la maison du citoyen. »
Mairie ?
Divers sons de cloche laissent entendre que M. Vangansbeck veut se présenter à nouveau à l’élection municipale de novembre 2025, cette fois à la mairie.
« Des amis me sollicitent en sens et me disent pourquoi pas ? Je vais commencer par terminer le mandat actuel et répondre aux doléances des gens. J’ai été le conseiller à recevoir le plus de votes aux dernières élections. Je n’ai pas fini ma réflexion, mais à 57 ans, je ne dis pas non. J’ai encore un bel avenir. Mais entre temps, il y a une job de rassembleur à faire jusqu’à la fin du mandat. Je ne ferai pas de bisbille », a-t-il évoqué.
Le maire Gilles Boucher a réagi en ces termes au choix de l’échevin.
« Ah bon. Alors, qu’il assume sa décision. Ça ne change rien pour nous au conseil », a souligné le premier citoyen.