(Photo : Archives - Simon Cordeau)

Séances du conseil en montagnes russes

Par Luc Robert

Après que le quorum ait été insuffisant pour terminer l’assemblée du 19 avril dernier, la séance ordinaire du conseil municipal de Sainte-Marguerite-du-lac-Masson a été reprise et a pu être terminée lundi dernier.

À cette occasion, des échanges musclés entre Mme Éve-Lyne Dagenais, directrice du développement chez Monco Construction, et le maire Gilles Boucher avaient mené le conseiller du siège numéro 1, M. David Monette, à quitter précipitamment l’assemblée en cours. D’autres élus étant absents, la séance du 19 avril a dû être ajournée, le quorum minimum n’étant plus respecté.

« Je m’étais retiré des discussions, comme conseiller, puisque j’étais impliqué dans un projet. Mme Dagenais s’est exprimée et a presque été traitée d’incompétente par le maire. Elle a été assez bonne pour offrir ses conseils en urbanisme à Mont-Tremblant et à Saint-Sauveur, mais son point de vue n’est pas valable à Sainte-Marguerite. Devant la tournure des événements, j’ai préféré me retirer. Le climat n’est pas idéal depuis longtemps au conseil. On dirait qu’on est une personne contre six, dans plusieurs prises de décisions », a évoqué M. Monette en entrevue téléphonique.

Des récents procès-verbaux démontrent que l’assemblée du 19 avril dernier n’a pas été la seule à être récemment reportée. La séance extraordinaire du conseil jeudi 7 avril a aussi été ajournée au samedi 9 avril pour absence de quorum, puis ajournée de nouveau pour une nouvelle absence de quorum et tenue enfin le mardi 12 avril 2022.

Gilles Boucher, maire de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson.

Désistement de poursuite

Par ailleurs, le conseil a demandé à DHC avocats de produire un désistement de mandat juridique, au dossier de la cour, dans le projet Vert-Nature, situé au 6, 8 et 10 de la rue du Sommet.

« Il y avait eu des amendes émises pour abattage d’arbres et coulage de solage illégaux. Les travaux s’étaient poursuivis. Le mandat juridique a fait suite à une urgence d’agir, pour faire cesser les travaux réalisés sans permis, malgré l’ordre de la Ville. Le conseiller David Monette a déclaré son conflit d’intérêt et s’est aussi retiré de la discussion pour ce point. À la suite de l’analyse de l’ensemble du dossier et des documents qui devaient être soumis pour l’émission du permis, celui-ci a pu être délivré le 21 mars 2022. Le conseil a donc résolu de ne pas poursuivre les démarches pour obtenir une condamnation pour outrage au tribunal, malgré les deux jugements obtenus au stade provisoire en injonction les 7 et 24 mars 2022, puisque le permis a été émis et que les travaux illégaux ont cessé », a expliqué M. Boucher.

Le maire Boucher a avoué se sentir inconfortable dans le dossier. « M. Monette, c’est son triplex à lui dont il était question. J’ai été le chercher pour qu’il se joigne à mon équipe lors des dernières élections de novembre 2021, car il représente la jeunesse et le dynamisme que je veux au conseil. J’espère qu’il va se replacer. Il a obtenu son permis. Avec moi, on marche en ligne droite. Il y avait urgence d’agir juridiquement, car les gens se demandaient s’il avait pris possession de la ville. Si tu ne respectes pas les règlements, ça ne fonctionnera pas avec moi. Personne de mon conseil n’agira dans l’illégalité », a-t-il tranché.

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