Sécurité routière : Accident grave à Morin-Heights
Tôt vendredi matin, 2 juin, la jeune Érika, 17 ans, a été victime d’un grave accident, alors qu’elle conduisait son scooter à Morin-Heights. « Les services d’urgence ont été appelés à 7 h 45 pour un accident entre une voiture et un cyclomoteur, à l’intersection de la rue du Husky et du Rang 2. La collision a causé des blessures très graves et d’importantes lésions », rapporte le sergent Éric Cadotte, de la Sûreté du Québec. Érika est dans un état stable et on ne craint pas pour sa vie.
« Elle s’est couchée super tôt. Comme elle commençait un nouveau travail, elle est partie d’avance en scooter », raconte la mère d’Érika, Julie Thibodeau Pèlerin, encore sous le choc. En descendant la côte, arrivée à une intersection, Érika a eu une violente collision avec un camion transportant une remorque.
Le scooter a été écrasé sous le camion, et Érika s’est retrouvée le pied coincé sous une roue. « Ç’a pris 50 minutes avant que la remorque arrive. Dans l’ambulance, elle était supposée aller à Saint-Jérôme. Mais comme elle avait un traumatisme crânien, on est allés à Montréal », raconte sa mère. Érika a donc été transportée à l’Hôpital du Sacré-Coeur-de-Montréal. « Quand on est arrivés, il y avait une dizaine de médecins au-dessus de la civière.
Lundi, 5 juin, l’état d’Érika est stable, mais Mme Thibodeau Pèlerin a encore peu d’information sur la suite. « Elle a des grosses douleurs, tout le temps. Mais là, elle sera transférée à Sainte-Agathe et je suis contente. »
Un enquêteur spécialisé en collision a été dépêché sur les lieux, pour établir les causes et les circonstances de la collision.
Prudence pour les autres
« On ne le répétera jamais assez souvent. Il faut démontrer beaucoup de prudence face aux usagers de la route plus vulnérables que nous. Pour les conducteurs de véhicules lourds, il faut porter une attention particulière aux automobilistes. Tout comme quand on est automobiliste, il faut porter attention aux cyclomoteurs, et quand on est sur un cyclomoteur, aux piétons. C’est une règle élémentaire qui peut sauver beaucoup de blessures, voire des vies », souligne le sergent Cadotte.
Pour les conducteurs de scooter, il rappelle l’importance de « s’assurer d’être visible » en tout temps. « Je fais de la sensibilisation dans les stationnements d’écoles secondaires. Et je leur dis : «N’ayez pas peur de mettre un dossard. Il n’y a pas de mode quand on est en mouvement». »
Dans tous les cas, il vaut mieux garder ses distances, lorsqu’on suit ou croise un scooter. « La plupart n’ont pas notre expérience. Pour nous, il y a des manoeuvres qui vont de soi, mais de 14 à 22 ans, tout est nouveau », rappelle le sergent. « Ce sont des enfants qui sont là-dessus. Ils n’ont aucune protection à part un casque », ajoute Mme Thibodeau Pèlerin. Elle souligne qu’Érika conduit depuis trois ans, mais que les conducteurs sont souvent imprudents lorsqu’ils passent près d’elle.