Rencontre avec Sylvette Dieu, alias Maman Dion

Par Rédaction

Le 21 novembre dernier avait lieu l’avant-première du film Aline au cinéma Pine, à Saint-Adèle. Librement inspiré de la vie de Céline Dion, le long-métrage est réalisé par Valérie Lemercier, qui joue le personnage d’Aline (Céline Dion). Nous avons rencontré Danielle Fichaud, qui incarne Sylvette Dieu, personnage inspiré par Maman Dion.

Nous rejoignons Mme Fichaud au Café Morin, à deux pas du cinéma Pine où l’avant-première a déjà commencé. À l’intérieur, des néons en forme d’étoiles brillent et un chanteur folk chante et joue de la guitare. L’actrice a fondé en 1988 Les Ateliers Fichaud, une école d’art dramatique.

Une histoire d’amour

Dès la première lecture du scénario, Mme Fichaud a tout de suite senti l’amour que portait Valérie Lemercier pour l’icône québécoise de la chanson. Selon elle, le film est une sorte de « biopic de fan » et un hommage à la diva. Mais c’est d’abord et avant tout une histoire d’amour.

« Ce qui intéressait Valérie, c’est l’amour de la mère [pour Céline Dion] et l’amour de son gérant. C’est vraiment un film d’amour », explique Mme Fichaud. « Ça commence comme un conte de fées. C’est l’histoire du vilain petit canard qui devient la reine du monde. »

Le lendemain de son audition, en octobre 2018, la réalisatrice lui a téléphoné. « Elle m’a dit « Maman, c’est Aline ». Je suis partie à pleurer », raconte-t-elle.

Dans la peau du personnage

Pour s’inspirer d’elle, Mme Fichaud a lu la biographie de Thérèse Tanguay et visionné plusieurs vidéos tirés des archives familiales. « Elle a élevé ses enfants comme si c’était tous des princes et des princesses. Et même pauvre, elle s’arrangeait pour qu’ils soient coquets », souligne Mme Fichaud, qui a été touchée par sa bienveillance.

Pour l’équipe du film, il n’était toutefois pas question de tomber dans l’imitation ou, pire, la caricature. « Si ça n’avait pas été respectueux pour la famille, pour Céline et René, je n’aurais pas fait le film », dit Mme Fichaud pour qui la famille d’Aline existe en elle-même.

C’est Sylvain Marcel qui assure le rôle de Guy-Claude (inspiré par René Angélil), le gérant et mari d’Aline.

Et l’accent ?

Le film Aline, une coproduction France-Québec, est le plus ambitieux projet de la réalisatrice française Valérie Lemercier, avec un budget de 23 millions d’euros (33 millions de dollars canadiens). Le film, dont la sortie initiale a eu lieu en France le 10 novembre dernier, y a reçu un accueil critique très favorable. Peut-on s’attendre à la même chose ici ?

« Certains Québécois vont critiquer l’accent [de Valérie Lemercier] parce que c’est vrai qu’elle ne l’a pas tout le temps. Mais à chaque fois qu’elle ne l’a pas, elle est dans l’émotion, et l’émotion, c’est international », croit Mme Fichaud. À plusieurs reprises sur le plateau, les acteurs (dont elle) ne se sont pas gênés pour la corriger sur son accent, afin qu’il soit réaliste sans être trop appuyé.

La réalisatrice a voulu que son film soit visionné dans tous les pays francophones sans sous-titres. C’est pourquoi les québécismes et les accents québécois sont légers.

Dès le 26 novembre, le film Aline sera projeté sur 110 écrans à travers la province.

Pour le distributeur Maison4tiers, fondé en 2015, Aline est le plus imposant projet. « Ça nous permet de nous positionner comme un plus gros distributeur », rapporte Samuel Pagé, coordonnateur à la programmation. Au départ, Maison4tiers a surtout distribué des films documentaires ou des films d’auteur à plus petits budgets.

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