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Traineau à chien: Kati Dagenais rêve d’un troisième titre mondial

Par Félix Côté

Lorsqu’elle prend les commandes d’un attelage de traîneau à chien compétitif en 2009, Kati Dagenais ne s’attendait pas à récolter l’or aux championnats mondiaux de la course à six chiens tenu en Beauce. Et pourtant, avec l’attelage de son mari alors blessé au dos, elle remporte cette année-là les grands honneurs, en plus d’attraper la piqûre pour ce sport.

Quatre ans plus tard, aguerrie et entraînée, elle récidive aux championnats mondiaux tenus à North Pole en Alaska, cette fois-ci à la course de 12 milles à huit chiens. Aujourd’hui musher accomplie, elle espère récolter un troisième titre aux prochains championnats mondiaux, qui se tiennent du 19 au 22 février 2015 à Scharnitz en Autriche, dans la Forêt-Noire.

Travailler en équipe

La performance de l’attelage de Kati Dagenais implique une préparation triple. Elle doit d’abord s’assurer que ses chiens sont en pleine forme, ensuite son traneau doit être bien préparé, et enfin elle doit elle-même suivre un entrainement rigoureux.

Les chiens s’entraînent à raison de quatre fois par semaine. «Ce sont de véritables athlètes, précise Kati Dagenais. Ce ne sont que quelques secondes qui séparent les concurrents à la ligne d’arrivée, alors leur préparation doit être à la fine pointe.» Les chiens sont soignés par des professionnels, et ils sont nourris avec une nourriture spécialement sélectionnée. De plus, leur entraînement varie en fonction des saisons: l’hiver avec le traneau, l’été à la course à l’avant d’un quatre-roues, et en tout temps, l’esprit du jeu demeure de mise.   

Quant à elle, Kati Dagenais doit entretenir sa force, sa souplesse, son endurance et ses réflexes. Ainsi, en plus de ses sorties à traneau avec ses chiens, elle pratique le Yoga, la course à pied et la musculation. «Mes réflexes doivent être bien affûtés, et c’est aussi vraiment important de bien connaître les chiens et leurs comportements», précise-t-elle.

De plus, la meneuse de chiens doit veiller à la performance de son matériel. «On est loin des traneaux de bois et de babiche d’époque. Aujourd’hui, les traîneaux sont de matériaux modernes et légers.» D’ailleurs, la base des skis du traîneau est préparée par des professionnels, et le choix du fart de glisse est capital.

L’espoir d’un troisième titre

Le défi d’un troisième titre est de taille. Aux dires de Kati Dagenais, la mentalité européenne est davantage axée vers le sprint que vers les longues épreuves d’endurance, comme c’est typiquement le cas en Amérique du Nord. Les coureurs locaux seront par conséquent davantage préparés aux épreuves courtes.

Ne pouvant transporter que six chiens dans l’avion, la musher participera aux épreuves à six chiens, elle qui a l’habitude de participer aux épreuves de huit chiens. De plus, ceux-ci devront concourir à des températures avoisinant les 5°C, ce qui contraste avec les froides températures auxquelles ils ont été habitués dans les derniers jours.

Kati Dagenais partait ce mardi pour l’Autriche, ce qui lui laissera une semaine d’adaptation avant le départ de la course.

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