Joueurs et entraîneurs proposent des options pour enrayer les vols au Centre sportif des Pays-d’en-Haut. Photo archives
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Vols au Centre sportif : Les clubs proposent d’améliorer les couvertures d’assurances

Par Luc Robert - Initiative de journalisme local

Devant les vols qui sont survenus au Centre sportif des Pays-d’en-Haut, des clubs de hockey suggèrent à la MRC des Pays-d’en-Haut d’ajouter des assurances compensatoires aux inscriptions des diverses ligues, en plus des mesures physiques pour pallier les larcins.

Selon plusieurs entrevues menées par le journal Accès, près de 3 000 $ en argent aurait été subtilisé au total dans les vestiaires d’aréna du complexe.

« On dit souvent aux jeunes de laisser leurs objets de valeurs et leur argent à la maison ou dans la voiture, mais ce n’est pas tout le monde qui y pense. Un de nos joueurs sortait de son travail et venait d’échanger son chèque. En partant, c’est une paie complète de 900 $ qui a disparu. Deux clubs juniors [Montagnards de Sainte-Agathe et Concordes de Mirabel], ainsi qu’un club midget, se sont fait vider leurs poches de pantalons et de manteaux pendant leur partie. Les voleurs ne voulaient pas d’équipement, juste l’argent », a témoigné M. Martin Descelles, entraîneur des Montagnards Jr A.

Ce dernier soutient ne pas avoir obtenu de suivi de la Sûreté du Québec (SQ). Son collègue de Mirabel, qui a porté plainte, a vu un policier être attitré au dossier.

« On est plus chanceux que les Montagnards, car on ne retourne pas souvent au Centre sportif des Pays-d’en-Haut. Eux, ils tiennent des parties locales et des entraînements à cet endroit. Lors d’une prochaine visite, soyez certain qu’on apportera des coins en triangle pour bloquer l’entrée des portes. La SQ a bien réagi dans le dossier. Ils ont semble-t-il des bandes vidéos à analyser. On sympathise avec les joueurs qui ont été victimes et on n’accuse personne. Mais c’est plate quand trois de tes joueurs se font voler respectivement 620 $, 100 $ et 100 $. Sans compter les autres. Mais personne d’entre eux ne veut aller plus loin. On va laisser l’enquête suivre son cours », a déclaré pour sa part M. Franky Mailhot, entraîneur-chef des Concordes Jr A.

Les fameux sacs

En réponse aux questions d’Accès, la MRC des Pays-d’en-Haut a soutenu la semaine dernière que des sacs pour amasser et entreposer les effets personnels des joueurs avaient été offerts aux équipes.

« La belle affaire : on ne m’a jamais proposé ça avant les événements, ce genre de sac. J’ai su leur existence après les vols. Mais encore là : qui aura la responsabilité des sacs au banc des joueurs, une fois remplis ? Qui devra gérer ça quand un jeune place de l’argent comptant avec élastique dans le paquet ? Il me semble que les autorités sont vites à répartir le problème sur les entraîneurs bénévoles. Ça se lance la balle à la MRC. À qui ira la responsabilité ? Même s’ils disent que c’est du recours des ligues ou des équipes locataires, ça s’est tout de même passé dans leur bâtisse. C’est pour ça que je suggère d’ajouter des assurances là-dessus. Sinon, dans ma propre ligue d’adultes, les vendredis après-midis, les deux clubs utilisent deux vestiaires voisins. Ainsi, avec deux portes barrées, pas moyen de circuler par les douches ou les toilettes voisines et venir nous voler par nos douches contiguës », a expliqué M. Descelles.

Quant à l’alternative de laisser l’argent et le porte-monnaie dans la voiture des joueurs, rien ne semble parfait en termes de prévention.

« De nos jours, des appareils électroniques peuvent déverrouiller une voiture en criant ciseau. À l’intérieur, installer des appareils électroniques et cartes peuvent être une solution, mais jusqu’à maintenant, il n’y a que des boîtes vides, sans filage. Il faudra donc être encore très prudents jusqu’à la fin de la saison. C’est comme dans une ligue adulte : si tu as six remplaçants qui paient à chaque partie leur place, l’organisateur se retrouve aussi avec du liquide à protéger. Que fait-il avec ça pendant la partie ? Il ne peut retourner à la voiture une fois habillé. Tu ne veux rien laisser traîner dans un endroit public, mais en même temps, tu ne peux pas tout prévoir », a terminé Martin Descelles.

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